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Société. 65 000 grossesses issues d’un viol aux États-Unis depuis la restriction du droit à l’IVG

Écrit par le 29 janvier 2024


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“Le droit à l’avortement a été protégé aux États-Unis pendant presque cinquante ans en vertu de l’arrêt Roe vs Wade”, rappelle New Scientist. Cette décision de justice rendue en 1973, au niveau fédéral, a accordé aux femmes le droit de bénéficier d’une interruption volontaire de grossesse (IVG) sur tout le territoire américain.

“Mais, en juin 2022, la Cour suprême a révoqué cette décision, donnant autorité aux [différents] États pour décider si l’avortement était légal ou pas [ce qui était la situation avant 1973]”, poursuit l’hebdomadaire britannique. Depuis, 14 États ont interdit l’IVG quel que soit le stade de la grossesse – avec, pour certains, des exceptions très limitées en cas de viol, d’inceste ou si la grossesse menace la vie de la femme enceinte.

Quel est l’impact de ce changement de législation sur les femmes, celles ayant subi un viol en particulier ? Samuel Dickman et ses collègues du planning familial du Montana ont décidé de mener une étude afin d’évaluer le nombre de grossesses issues d’un viol, entre juillet 2022 et janvier 2024, dans ces États où l’avortement n’est pas une option légale. D’après leurs estimations, qui ont fait l’objet d’un article scientifique publié dans Jama Internal Medicine, il y a eu dans les 14 États concernés 519 981 viols au cours des dix-huit derniers mois, qui ont abouti à 64 565 grossesses.

“Mettre en danger la personne”

“Plus de 90 % de ces femmes vivaient dans des États où il n’y a pas d’exception en cas de viol”, relève New Scientist. Les auteurs de l’étude détaillent : 5 586 grossesses issues d’un viol (9 %) seraient survenues dans les États où l’IVG est interdit sauf en cas de viol, et 58 979 (91 %) dans les États ne prévoyant pas d’exception, dont 26 313 (45 %) pour le seul Texas.

Dans les cinq États dont la législation interdit l’IVG sauf en cas de viol, l’accès à la procédure reste très difficile, par manque de praticiens mais pas seulement.

“Faire une exception pour les victimes de viol peut apparaître comme une solution raisonnable, mais en pratique on court le risque de mettre en danger la personne et d’accroître le traumatisme subi par des patientes qui ont déjà vécu un événement choquant”, a expliqué à CNN Sami Heywood, gynécologue obstétricien de l’Illinois et membre de l’ONG Médecins pour la santé reproductive, qui n’a pas participé aux travaux de recherche de Samuel Dickman et son équipe. Il souligne :

“Aucun autre acte médical n’est conditionné à l’obligation de prouver qu’une agression a bien eu lieu. C’est contraire au serment d’Hippocrate.”

Pour lui, obliger des femmes qui ont subi des violences sexuelles à des démarches judiciaires éprouvantes, “c’est faire preuve de cruauté”.

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