Afrique du Sud. Jacob Zuma sera-t-il le dernier fossoyeur de l’ANC ?

Jacob Zuma l’insubmersible… La tonalité de la presse sud-africaine note la capacité de l’ancien président à tenir, s’accrocher et demeurer dans le paysage politique sud-africain. Mardi 9 avril, la Cour électorale indépendante (CEI) lui a donné raison à la suite de son appel contre le rejet de sa candidature aux élections législatives par la Commission électorale indépendante, le 28 mars. Zuma devrait donc pouvoir se présenter sur la liste du parti nouvellement créé Umkhonto Wesizwe (MK, qui signifie “lance de la nation” en langue xhosa) pour les élections générales du 29 mai.

Comme le rappelle le Daily Maverick, la Commission électorale l’avait déclaré inéligible, invoquant une disposition constitutionnelle selon laquelle une personne condamnée à plus de douze mois de prison au cours des cinq dernières années ne peut se présenter aux élections. En 2021, Jacob Zuma avait refusé de témoigner devant la commission d’enquête du juge Zondo portant sur la corruption systémique qui a gangrené l’Afrique du Sud sous sa présidence – commission qu’il avait pourtant créée. Il avait été reconnu coupable d’outrage au tribunal et condamné à quinze mois de prison. Après avoir été libéré pour raisons médicales, Zuma avait bénéficié l’année dernière d’une remise de peine.

Pas de doute, cette décision du tribunal électoral constitue “une victoire significative pour le parti MK et pour Zuma”, et son succès dans cette bataille juridique “augmentera sa popularité”, conclut le Daily Maverick dans un autre article. Comme le remarque le site de Johannesburg, le MK est déjà impliqué dans plusieurs affaires judiciaires. Or il utilise chacune d’ent