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Agriculture. L’imagerie satellite au secours des éleveurs du Sahel

Écrit par le 17 mars 2024


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Depuis Niamey, Hainikoye échange par téléphone avec une éleveuse située dans un village du sud du Niger. Cette dernière cherche à déterminer le meilleur itinéraire pour ses vaches. Hainikoye pianote sur son ordinateur et localise son emplacement. Consultant les informations disponibles sur une carte interactive, “il lui indique où se situent les puits d’eau les plus proches, et lui suggère de donner à ses bêtes des arachides et des feuilles de niébé […]. Ils raccrochent au bout de quelques minutes, et Hainikoye se prépare au prochain appel.”

Une journaliste de la MIT Technology Review s’est rendue dans le centre d’appels nigérien du projet Garbal – le troisième du genre avec ceux installés au Mali et au Burkina Faso. Financé par des ONG en collaboration avec des opérateurs téléphoniques, il vise à guider les éleveurs en leur fournissant un panel d’informations sur leur environnement immédiat : “Prévisions météorologiques établies grâce aux données satellite, bilan des conditions hydriques et de l’état de la végétation sur les différents itinéraires de transhumance, sans oublier l’inventaire actualisé des incendies, des zones de surpâturage, des prix pratiqués dans les marchés environnants et des services vétérinaires à proximité”, résume la revue scientifique.

Comme l’explique le consultant pour le projet Garbal Alex Orenstein, l’essentiel des données satellite réunies sont disponibles en open source – notamment via les agences spatiales européennes et américaines. Ce n’est que quand des études très spécifiques doivent être menées que les équipes recourent à des entreprises spécialisées dans l’imagerie satellitaire.

Anticiper les sécheresses

“Au Niger […], l’élevage représente 40 % du produit intérieur brut du secteur agricole. Soixante-dix à 90 % des bêtes sont gérées par des nomades, qui possèdent rarement leurs propres terres et conduisent les troupeaux d’une région à l’autre, en fonction des saisons.”

Leur travail repose donc sur leur liberté de mouvement, la disponibilité des ressources et la bonne entente avec les communautés locales.

Dans une région soumise aux aléas du changement climatique, l’accès aux ensembles de données fournis par les initiatives comme Garbal peut s’avérer crucial. Il donne aux éleveurs une forme de visibilité et leur permet dans une certaine mesure d’anticiper les sécheresses.

L’enjeu est désormais d’étendre l’accès à ces informations. Les éleveurs sahéliens sont dispersés sur un territoire immense, peu connecté et n’ont qu’un accès réduit aux technologies de communication. L’éventail de données à disposition peut aussi être amélioré : “L’équipe du projet [Garbal] travaille aussi directement avec des associations pastorales, pour former les éleveurs à transmettre leurs observations de terrain sur l’état de la végétation dans les différentes régions”, ajoute la revue scientifique.

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