Au Koweït, l’opposition remporte le bras de fer engagé par le nouvel émir

“Pas de changement radical”, commente sur X l’observateur avisé de la vie politique koweïtienne Bader Al-Saif au lendemain des élections législatives qui se sont tenues le 4 avril au Koweït, où l’opposition a réussi à maintenir sa majorité, avec un nombre inchangé de 29 députés sur les 50 que compte le Parlement koweïtien. Les Frères musulmans ont nettement reculé en nombre de sièges, passant de 5 à 2, tandis que les salafistes et les députés chiites ont légèrement progressé

Mais l’enjeu ne résidait pas dans le score des islamistes. Le message des électeurs est ailleurs, ajoute Bader Al-Saif, puisque des candidats estampillés d’opposition ont considérablement amélioré leurs scores dans ce scrutin où chaque candidat concourt individuellement, les partis politiques étant officiellement interdits dans le pays.

Une balle dans le pied du nouvel émir

L’opposition a donc d’ores et déjà remporté la première manche du bras de fer face à l’émir du pays, Mechaal Al-Ahmed Al Sabah, arrivé sur le trône en décembre dernier.

C’est d’ailleurs lui qui a pris la décision de dissoudre l’ancien Parlement et de convoquer des élections anticipées, dans une démarche de réaffirmation de son autorité.

Il reprochait aux élus d’avoir “usé d’un langage inapproprié” à son éga