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au musée de l’Armée à Paris, un inventaire pour “apaiser les mémoires”

Écrit par le 1 avril 2024


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C’est un monument aux gloires militaires de la nation, avec ses trésors, ses symboles, ses héros. Contre toute attente, c’est aussi un lieu où la France s’essaie à interroger son passé colonial, ses excès et ses crimes. Autrement dit, le revers de la gloire.

L’hôtel national des Invalides, à Paris, abrite un hôpital et un hospice pour les anciens combattants, une cathédrale et le tombeau de Napoléon. On y trouve également un musée de l’Armée, qui a entamé un inventaire de ses collections afin de connaître la provenance exacte des objets arrivés en France à la suite de pillages ou de transactions douteuses durant la période coloniale. Cette démarche a pour objectif d’“apaiser les mémoires” (les mémoires divergentes des anciens colonisateurs et des colonisés), de refermer les blessures encore ouvertes et de raconter le passé “sans glorification ni repentir”.

C’est ce qu’explique le directeur du musée, Henry de Medlege, un général fort d’une longue carrière et d’une expérience acquise au Tchad, en Afghanistan et dans les Balkans. Aujourd’hui, il est à la tête d’un établissement où le colonialisme semble pratiquement inexistant, hormis les deux ou trois expositions qui lui ont été consacrées ces dernières années et l’évocation de la guerre d’Algérie dans les salles dédiées au général de Gaulle. Dans son bureau ouvrant sur l’un des interminables couloirs des Invalides (dont l’atmosphère mêle celles d’un vieil hôpital et d’un ministère de la IIIRépublique) et accompagné de Sylvie Leluc, la directrice de la conservation du musée, le général de Medlege, nous dit comment tout va changer. Un changement qui a déjà commencé.

“Nous n’abordons pas ce sujet par obligation où pour obéir à une pression, déclare-t-il, mais comme une opportunité et un devoir dans le cadre de l’apaisement des mémoires.” Le général hésite à utiliser le terme de “décolonisation des musées”. “Si cela implique de rendre tous les objets qui ne proviennent pas de notre pays quelles que soient les circonstances de leur acquisition, alors il faut utiliser un autre terme, soutient-il. Un musée décolonisé devient un musée nationaliste. D’accord, faisons-le. Reprenons tout ce qui est français et rendons tout ce qui vient d’ailleurs. On se retrouve alors avec des musées qui racontent la guerre, mais avec nos objets seulement.”

88 000 objet

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