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CAC 40 : TOUJOURS SOUTENU PAR LA TECH, LE MARCHÉ PARISIEN REMONTE À PLUS DE 7.100 POINTS

Écrit par le 3 février 2022


(BFM Bourse) – Le CAC 40 enchaîne une troisième séance consécutive de hausse qui le ramène à plus de 7.100 points en clôture, mais termine proche de son plus bas « intraday » (+0,22%), pénalisé par le reflux matinal des indices new-yorkais.

En dépit d’une inflation nettement supérieure aux attentes du marché en zone euro et d’un mauvais chiffre de l’emploi aux Etats-Unis, le marché parisien est parvenu à maintenir une (maigre) avance ce mercredi en clôture, grappillant 0,22% à 7.115,27 points. Dans un marché où le volume de transactions s’affaisse légèrement (3,7 milliards d’euros) à mesure que la volatilité retombe, ce sont de nouveau les valeurs de croissance qui tirent le baromètre du marché parisien.

Le dégonflement des valorisations, qui a surtout affecté ces grandes valeurs, a entraîné un mois de janvier défavorable pour les marchés d’actions, en particulier sur les titres des géants qui tirent la hausse depuis des années. Mais depuis quelques séances, le mouvement semble se renverser et l’heure est au rebond: en trois jours seulement, le Nasdaq Composite, la référence des nouvelles technologies, vient de reprendre 7,5%. La publication mardi soir par Alphabet d’un bond des bénéfices annuels à 76 milliards de dollars -pas loin d’un doublement en un an- saluée par une envolée de 7,3% du titre de la maison mère de Google vers 17h50, et les bénéfices historiques du spécialiste des semi-conducteurs AMD, se révèlent néanmoins insuffisante pour entretenir ce rebond (-0,3% pour le Nasdaq) mercredi.

Encore dans le vert avant l’ouverture et dans les premiers échanges, les indices new-yorkais ont changé de direction après l’annonce de la perte de 301.000 emplois dans le secteur privé en janvier aux États-Unis (selon le cabinet ADP), alors que les économistes tablaient sur 220.000 créations de postes supplémentaires après les plus de 800.000 de décembre. À 17h55, seul le S&P évolue encore en territoire légèrement positif (+0,3%).

Statu quo de la BCE attendu malgré l’inflation

En dépit des menaces diverses et variées qui pèsent sur l’économie mondiale, les opérateurs apparaissent rassérénés par des déclarations de différents responsables de la Réserve fédérale suggérant que le relèvement de taux directeurs au mois de mars se limiterait à +0,25 point de pourcentage. S’agissant de la Banque centrale européenne, malgré le niveau record d’inflation , en zone euro en janvier (5,1%), aucune annonce majeure allant dans le sens d’un durcissement précoce n’est attendu demain, compte tenu de la persistance de la crise sanitaire, des risques géopolitiques et du fait que l’inflation est toujours considérée comme transitoire par l’institution.

Pour Frederik Ducrozet, stratégiste, et Nadia Gharbi, économiste senior, chez Pictet Wealth Management, c’est à partir de 2023 que la BCE devrait entamer le relèvement de ses taux, ramenant dans un premier temps à zéro (en deux hausses de 25 points de base en mars et juin 2023) un taux de dépôt aujourd’hui négatif. Dans l’immédiat, « nous nous attendons à ce que la BCE confirme que le taux d’intérêt spécial du TLTRO ne sera pas prolongé au-delà de juin 2022 », indiquent-ils.

 

La tech’ porte le CAC

À Paris, Dassault Systèmes (+2,1%), Capgemini (+1,9%) et Teleperformance (+1,6%) figurent en bonne place du palmarès du CAC 40, alors que la meilleure performance du jour revient à un autre champion de la croissance, Eurofins (+2,2%) – ainsi qu’à Alstom (+2,2%), qui rebondit enfin après 4 séances de forte baisse. Le reflux de plusieurs poids lourds de la cote comme TotalEnergies (-2,1%) et Airbus (-1,8%) a toutefois pesé sur la tendance.

 

Les opérateurs ont aussi salué la performance commerciale de Roche Bobois (+2,7%) l’année dernière, d’autant que les perspectives sont « excellentes » pour le premier semestre 2022 au moins. Les investisseurs sont par ailleurs revenus sur Atos (+8,2%) à la faveur d’informations de Reuters selon lesquelles Thales (-3,1%, plus forte chute du CAC) envisage de faire une offre pour mettre la main sur la branche dédiée à la cybersécurité du spécialiste des services du numérique.

Parmi les petites capitalisations, Cybergun se distingue à nouveau en gagnant 2,75% à l’annonce d’une évolution de son partenariat avec le distributeur spécialisé américain Evike.com vis-à-vis du marché civil, c’est-à-dire le tir de loisir et la collection.

Inversement, Elior décroche de 6,8% alors que Stifel a dégradé son conseil à la vente. Orpea s’affiche une nouvelle fois rouge vif (-3,7%) après que Le Canard enchaîné a révélé que l’ancien PDG était informé de la parution d’un livre-enquête sur les pratiques du groupe au moment où il a cédé un nombre important de titres à l’été 2021.

Du côté des changes, l’euro accélère de 0,27% à 1,1302 dollar après les chiffres d’inflation.

 

Le pétrole temporise après une nouvelle poussée

L’annonce d’un nouveau statu quo de l’Opep+ quant à son accord de production en vigueur a provoqué une nouvelle poussée des cours pétroliers en début d’après-midi, le baril de WTI ayant même brièvement tutoyé les 90 dollars. Peu après 18h, les deux références mondiales ont toutefois effacé leurs gains (-0,2% à 89 dollars pour le Brent, -0,4% à 87,8 dollars pour le WTI), en dépit d’une réduction inattendue des stocks de brut outre-Atlantique.

Source: bfmtv