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Disparition de Taro Akebono, le sumo hawaïen “plus japonais que les Japonais”

Écrit par le 12 avril 2024


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Le monde du sumo est sous le choc. Au début d’avril, Taro Akebono est mort des suites d’une insuffisance cardiaque à l’âge de 54 ans. Il fut l’une des figures majeures du sport, auréolé de plusieurs titres sumo remportés dans les années 1990 en tant que yokozuna, rang suprême dans la hiérarchie des lutteurs, rapporte le 11 avril la chaîne publique japonaise NHK, citant les informations de l’Association japonaise de sumo.

Fort de ses 2,03 mètres de hauteur et pesant plus de 200 kilos, il avait gagné 11 compétitions avec un total de 654 victoires, devenant le rival des frères Takanohana et Wakanohana, yokozuna vedettes de l’époque.

S’agissant d’une figure incontournable du “grand boom du sumo” des années 1990, période pendant laquelle la discipline a bénéficié d’une importante popularité dans l’archipel, les hommages sont nombreux. Au Japon, sa renommée et sa popularité vont bien au-delà du monde du sumo : originaire d’Hawaii, il a été le premier sumotori non japonais à être promu au rang de yokozuna, en 1993.

Mon rival et ami, compagnon de route avec qui j’ai partagé des moments de joie et de difficultés est parti. Les gens me demandent des commentaires, mais je suis sous le choc, incapable de prendre la parole. […] C’est si brutal, je n’arrive pas à trouver de mots”, écrit sur son blog l’ancien yokozuna Wakanohana, cité par la chaîne.

Pionnier des sumotoris étrangers

Dans les années 1990, les médias japonais présentaient souvent Akebono comme le rival de Takanohana et de Wakanohana, yokozuna vedettes originaires du Japon. Mais “Akebono était très apprécié des passionnés du sport, si bien que […] personne ne suggérait […] qu’un étranger ne puisse pas être promu yokozuna”, rappelle le quotidien Asahi Shimbun.

En 1998, il avait été choisi pour participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Nagano, réalisant un rituel d’entrée sur le dohyo.

Après sa retraite sportive, en 2001, il s’était consacré à la pratique d’arts martiaux plus lucratifs, comme le kickboxing et le catch, avec malheureusement beaucoup moins de succès.

“Il était très poli et s’entraînait avec assiduité. Le conseil de l’Association japonaise de sumo chargé de désigner les yokozuna disait qu’il était ‘plus japonais que les Japonais’”, poursuit le journal.

Son plus grand exploit fut sans doute d’accéder au rang suprême malgré son statut d’étranger dans un sport profondément enraciné dans la culture et l’histoire du pays, souvent critiqué pour son conservatisme. Après lui, cinq étrangers sont devenus yokozuna. “La porte qu’il a ouverte […] a énormément changé le monde du sumo”, conclut le journal.



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