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Éditorial. Non, le Portugal n’est pas un pays riche

Écrit par le 9 mars 2024


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À écouter les acteurs de la campagne électorale en cours, le Portugal serait un pays riche, ou pourrait le devenir moyennant quelques solutions très simples. Et quiconque est d’un autre avis est voué à sortir essoré de ce scrutin.

Examinons la question de plus près. Depuis son adhésion [le 1er janvier 1986] à ce qui était alors la Communauté économique européenne (CEE), le Portugal a reçu de l’Europe 157 milliards d’euros entre 1987 et 2022, auxquels viendront s’ajouter 22,2 milliards d’euros d’ici à 2030 dans le cadre du plan de relance. Ce ne sont pas simplement de grosses sommes – ce sont des sommes proprement astronomiques, et qui pourtant ne nous ont pas permis d’atteindre la moyenne européenne en matière de revenu par habitant, ni de croissance du PIB ou de productivité.

Malgré tout cet argent, nous parvenons seulement, et marginalement, à faire passer notre dette publique sous la barre des 100 % du PIB, alors que la valeur de référence au sein de la zone euro est fixée à [60 % par le pacte de stabilité et de croissance]. Les efforts en ce sens se sont traduits par ailleurs par une dégradation terrible de nos services publics essentiels – santé, logement, éducation, transports –, qui pour s’en remettre auraient besoin de nouvelles injections de sommes colossales.

L’énergie la plus chère d’Europe

La seule activité économique rentable et dont dépend notre balance commerciale pour ne pas s’effondrer complètement est le tourisme – activité qui fait payer le prix fort à l’environnement et aux paysages, et qui s’appuie sur une main-d’œuvre étrangère pauvre qui n’est pas accueillie dans des conditions dignes. C’est le cas aussi de l’agriculture, qui vit de subventions européennes et de l’exploitation intensive de la terre et des ressources, avec à la clé de graves dommages écologiques.

Nous avons vu mourir des secteurs où nous excellions autrefois, comme la construction navale, l’agrochimie, les ciments ou la sidérurgie. Nous n’avons pas de matières premières, hormis le lithium, que nous n’arrivons pas à exploiter, et le vent et le soleil, que nous n’exploitons pas faute

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