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En Inde du Sud, un parlement régit la vie dans des bidonvilles

Écrit par le 6 avril 2024


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C’est un espace clos, caché au croisement de deux ruelles. En cette fin d’après-midi se réunit le parlement du bidonville de Border Thottam, situé dans le quartier de Triplicane, à Madras. La séance se tient dans le bureau d’un ancien sangam [une association de résidents, en tamoul]. Ce parlement est composé de deux organes, le comité et le conseil. Le premier est constitué uniquement d’habitants du bidonville, tandis que le conseil comprend également des représentants de la municipalité de Madras et du gouvernement de l’État du Tamil Nadu.

La création du parlement de Border Thottam s’inscrit dans le cadre d’un projet pilote de réaménagement des bidonvilles, chapeauté, entre autres, par une société d’urbanisme, Recycle Bin. Celle-ci a eu l’idée d’introduire des procédures parlementaires dans les bidonvilles après en avoir visité 48 à Madras. La fondatrice de l’entreprise, Ganga Dileep, explique :

“Nous n’avons rien créé de nouveau. Nous avons simplement remis sur pied le système des sangam en lui ajoutant une mission de gouvernance.”

“La plupart des sangam étaient inactifs, quand ils n’ont pas disparu complètement, poursuit-elle. Mais ils restent dûment enregistrés et disposent d’un local. Ce sont ces locaux que nous avons rénovés pour pouvoir les utiliser.”

Sur la même longueur d’onde

Le parlement se réunit une fois par mois. Chaque séance permet de passer en revue ce qui a été réalisé le mois précédent, avant d’établir la feuille de route du mois suivant. Assez vite, de nombreux jeunes du bidonville s’agglutinent devant le local pour observer la réunion, créant un petit buzz dans la rue. On voit des habitantes du quartier s’arrêter, en passant, pour suggérer d’installer une pompe à eau à tel endroit, demander de réparer des nids-de-poule sur la chaussée ou présenter d’autres doléances. Tout est dûment noté.

Le programme se conforme à un modèle de communication directe entre les autorités et les habitants, pour amener tout ce petit monde à être sur la même longueur d’onde. “Les projets [habituels] de développement dans les bidonvilles concernent surtout le logement, à travers la suppression des taudis, mais cela se fait au détriment de la question de l’autosuffisance de ces quartiers

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