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Guerre Israël-Hamas : Cour internationale, commerce en berne… Les dernières infos

Écrit par le 26 janvier 2024


Tandis que la Cour internationale de Justice de l’Onu s’apprête ce vendredi 26 janvier à rendre une première décision sur la riposte d’Israël à Gaza après la procédure lancée par l’Afrique du Sud, Berlin et Paris dénoncent les actions israéliennes sur le petit territoire et l’on apprend que le commerce a chuté dans le canal de Suez. On fait le point sur les dernières actualités du conflit Israël – Hamas.

La guerre Israël-Hamas a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a entraîné la mort de plus de 1 140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse à partir de données officielles.

Israël a dans la foulée juré « d’anéantir » le Hamas et a lancé une vaste opération militaire qui a tué 25 900 Palestiniens, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon des chiffres du ministère de la Santé du mouvement islamiste relayés par l’Agence France-Presse.

On revient ce matin sur les faits marquants du conflit à retenir pour la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 janvier 2024.

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Une décision de la Cour internationale de Justice attendue

La plus haute juridiction de l’ONU, la Cour internationale de Justice (CIJ), qui siège à La Haye, rend ce vendredi une première décision sur des mesures urgentes réclamées par l’Afrique du Sud contre Israël qu’elle accuse de « génocide » à Gaza, un verdict qui sera suivi de près dans le monde entier.

Elle pourrait ordonner à Israël d’arrêter sa campagne militaire ou de faciliter l’aide humanitaire, mais ne se prononcera cependant pas sur la question de savoir si Israël commet effectivement ou non un génocide, rappelle l’Agence France-Presse (AFP). À ce stade, la CIJ se prononcera sur des ordonnances d’urgence avant d’examiner l’affaire sur le fond, un processus qui peut prendre des années.

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La procédure a été intentée par l’Afrique du Sud, qui affirme qu’Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948, établie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de l’Holocauste. Pour le moment, « l’Afrique du Sud n’a pas besoin de prouver qu’Israël commet un génocide », a déclaré Juliette McIntyre, experte en droit international à l’Université d’Australie du Sud. « Ils doivent simplement établir qu’il existe un risque plausible de génocide », a-t-elle ajouté à

L’affaire a suscité de vives émotions en Israël : « C’est le monde à l’envers », a estimé le Premier ministre Benjamin Netanyahu. « S’il y a eu des actes qui peuvent être qualifiés de génocidaires, alors ils ont été perpétrés contre Israël », a affirmé l’avocat israélien Tal Becker devant la CIJ.

Les ordonnances de la Cour, qui tranche les différends entre pays, sont juridiquement contraignantes et sans appel. Cependant, elle n’a aucun moyen pour les faire appliquer. Elle a, par exemple, ordonné à la Russie de suspendre son invasion de l’Ukraine. Juliette McIntyre estime en revanche qu’il sera beaucoup plus difficile pour des États tiers de soutenir Israël si la CIJ venait à confirmer un risque de génocide.

Une baisse de 42 % du commerce via Suez en deux mois

Le volume commercial transitant par le Canal de Suez, qui souffre des attaques des rebelles yéménites houthistes en Mer rouge, a diminué de 42 % ces deux derniers mois, selon l’Onu citée par l’Agence France-Presse.

« Nous sommes très inquiets concernant les attaques contre le transport maritime en Mer rouge (…) qui exacerbent les perturbations du commerce liées à la géopolitique et au changement climatique », a déclaré ce jeudi lors d’une conférence de presse Jan Hoffmann, un responsable de l’organe de l’ONU chargé du commerce et du développement (CNUCED).

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Selon la CNUCED, en raison des attaques des houthistes qui ont poussé des armateurs à suspendre les transits par la Mer rouge et à contourner l’Afrique, le volume du commerce via le Canal de Suez a baissé de 42 % ces deux derniers mois.

Et le nombre hebdomadaire de transits de porte-conteneurs a baissé de 67 % sur un an. « Les plus grands porte-conteneurs étant principalement ceux qui n’empruntent plus le Canal de Suez, le déclin en quantité de conteneurs est encore plus important », a noté Jan Hoffman.

La baisse du transit des pétroliers est elle de 18 %, celle des cargos de vrac (grain, charbon…) de 6 % et les transports de gaz sont à l’arrêt. Depuis novembre, les rebelles yéménites houthistes disent viser les navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden qu’ils estiment liés à Israël, en « solidarité » avec les Palestiniens à Gaza.

Berlin « extrêmement préoccupé » par la situation dans le sud de Gaza

La ministre allemande des Affaires étrangères s’est déclarée ce jeudi « extrêmement préoccupée » par la « situation désespérée » des civils à Khan Younès, épicentre de la guerre dans le sud du territoire palestinien assiégé, appelant Israël à un cessez-le-feu humanitaire.

« Même le droit à l’autodéfense est soumis à des règles et le droit international humanitaire s’applique également à la lutte contre les terroristes », a déclaré Annalena Baerbock. « Israël doit respecter cela comme tous les autres États du monde, même dans un contexte difficile, où le Hamas enfreint toutes les règles et utilise les gens comme boucliers humains », a-t-elle ajouté dans un communiqué diffusé par son ministère à Berlin et consulté par l’Agence France-Presse.

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Mercredi, des tirs de chars contre un refuge de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) ont fait 13 morts à Khan Younès, selon un bilan de l’Unrwa. La France a « condamné » ces tirs meurtriers, appelant Israël à « se conformer au droit international », dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères.

« Les sites des Nations unies et les personnels humanitaires, dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza, doivent absolument être protégés », affirme le Quai d’Orsay, rappelant que « la protection des civils est à la fois un impératif moral et une obligation internationale ».

En appelant Israël à « se conformer au droit international humanitaire, qui impose en tout temps et en tous lieux des principes clairs de distinction, de nécessité, de proportionnalité et de précaution », la France semble accuser implicitement l’armée israélienne.