Hervé Renard, le gros coup de gueule

C’est une des histoires rocambolesques comme la Coupe d’Afrique des Nations peut parfois nous en offrir. Après avoir acté le départ de Jean-Louis Gasset dans la foulée de l’humiliation contre la Guinée-Equatoriale (4-0), la Côte d’Ivoire a tenté un pari un peu fou: celui de se faire « prêter » Hervé Renard par la fédération française de football, le temps de la CAN.

La FFF a refusé, car elle ne voulait pas que le sélectionneur des Bleues se disperse à moins d’un mois du Final Four de la Ligue des Nations, à moins de six mois des Jeux Olympiques. Et cette vaine tentative de la Fédération ivoirienne est désormais pointée du doigt par Joseph-Antoine Bell, l’ancien gardien du Cameroun, légende du football africain.

« C’était voué à l’échec »

« Pour être honnête, cela ne pouvait pas être une bonne décision, dénonce l’ancien joueur de l’OM auprès de RFI. Tout d’abord, il fallait comprendre que cela ne fonctionnerait pas. Ensuite, cela envoie le signal de la panique, et enfin, cela discrédite la solution interne. » Ce n’est en effet pas cela qui a arrangé les affaires d’Emerse Faé, propulsé sélectionneur intérimaire en pleine compétition avant le huitième de finale contre le Sénégal ce lundi soir.

Le Camerounais ne comprend vraiment pas comment la Côte d’Ivoire a pu avoir une idée aussi saugrenue.  « Je ne sais pas qui a eu l’idée d’entreprendre cette démarche et qui a encouragé les dirigeants à contacter la FFF, car évidemment, c’était voué à l’échec dès le départ. Et surtout, vanter cette démarche alors qu’on aurait pu le faire discrètement, essuyer un refus et rester discret. Mais là… Vraiment, ce n’était pas une bonne idée« , a-t-il asséné.