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Israël. L’exemption militaire des ultraorthodoxes fragilise le gouvernement de Nétanyahou

Écrit par le 28 mars 2024


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Depuis le début de la guerre, jamais un sketch comique n’a suscité un tel tollé, même s’il ne dure que quatre-vingt-huit secondes. Diffusé en février sur Eretz Nehederet, équivalent israélien de Saturday Night Live, on y voit deux policiers, l’air atterré, qui tapent à la porte d’un appartement pour annoncer une terrible nouvelle à ses occupants.

Ils sont accueillis par un Juif ultraorthodoxe qui semble aussi abattu qu’eux à leur vue. “Ce coup à ma porte, je le redoutais, dit-il. Depuis que la guerre a commencé, je savais que ça finirait par m’arriver.” Mais les policiers ont à peine le temps d’ouvrir la bouche qu’il lance : “Écoutez, jamais je ne m’engagerai, jamais – laissez tomber.”

En fait, les agents se sont trompés d’adresse. Ce n’est pas le domicile d’un soldat tombé au combat, mais celui d’un des milliers de Juifs ultraorthodoxes qui ne servent pas dans l’armée israélienne, car ils sont exemptés. Quand les policiers s’éloignent en quête de la bonne adresse, l’homme les hèle : “Dites-leur que nous avons prié pour lui ! On a fait tout ce qu’on a pu.”

La satire a touché un point sensible. Channel 14, sorte de Fox News israélien pro-Nétanyahou, l’a dénoncé à plusieurs reprises. Les commentateurs des médias d’extrême droite ont parlé d’“incitation”, un terme généralement utilisé pour pointer du doigt les propos proterroristes dans le débat israélien. Pourquoi ce court gag a-t-il provoqué une réaction aussi forte ? Parce qu’il s’en est pris à la plus grande faiblesse de la coalition de Benyamin Nétanyahou, susceptible de causer la chute du gouvernement actuel.

Plus de 65 000 ultraorthodoxes exemptés

Depuis sa fondation en 1948, l’État hébreu aligne une armée de citoyens juifs soumis à la conscription, à une exception près, et non des moindres : les étudiants des yeshivot ultraorthodoxes, ou haredim. Cette dispense remonte à l’époque de David Ben Gourion, premier Premier ministre du pays.

Juif socialiste laïc, il considérait les ultraorthodoxes d’Israël comme les vestiges agonisants d’un monde disparu, et quand les dirigeants de la communauté ont exigé d’être exemptés, Ben Gourion a calculé que c’était un faible prix à payer en échange de leur soutien. À l’époque, les ultraorthodoxes représentaient environ 1 % de la population d’Israël, et l’exemption ne concernait que 400 jeunes membres de séminaires religieux.

Mais c’était autrefois. Aujourd’hui, les haredim constituent près de 1,2 million d’âmes, soit plus de 13 % de la population d’Israël. Et comme cette communauté présente le plus fort taux de natalité du pays, ses rangs ne peuvent que grossir. En d’autres termes, le groupe qui affiche la croissance démographique la plus rapide de la société israélienne ne sert pas dans son armée.

Le 7 octobre a braqué les projecteurs de l’actualité sur cette exemption. Quand le Hamas a mass

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