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Japon. Dans le piège des bars à hôtes de Tokyo, où les femmes sont “des proies faciles”

Écrit par le 7 avril 2024


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Yu est visiblement nerveuse. Elle ne cesse de se recoiffer et ajuste son masque pour couvrir le plus possible son visage. Ses mains tremblent lorsqu’elle me montre des dizaines de cartes de crédit reliées par des élastiques et des photocopies de factures de bar affichant des montants exorbitants.

La jeune femme, qui a tenu à rester anonyme, a de bonnes raisons d’avoir peur : elle se trouve au cœur du quartier “chaud” de Kabukicho et de ses néons à Tokyo, à quelques centaines de mètres du bar à hôtes où elle doit encore 15 millions de yens [environ 92 000 euros] à un hôte qui lui a fait perdre la tête. Et les yakuzas qui contrôlent une grande partie de l’industrie du vice de la ville ne sont jamais bien loin.

Ce sont eux qui ont forcé Yu à se prostituer pour éponger ses dettes, et qui ont fini par l’envoyer travailler à Macao. Elle redoute de les croiser à nouveau, car ils lui réclameront inévitablement de l’argent. Alors que Yu tente de changer de vie, de nombreuses autres jeunes femmes de Kabukicho sont confrontées à des situations tout aussi tragiques, piégées dans un cercle vicieux d’endettement et d’exploitation, une situation largement ignorée par les autorités et la société.

Yu raconte son histoire dans les bureaux du Comité de liaison des parents pour la protection de la jeunesse (Seiboren), une association vers laquelle elle s’est tournée pour obtenir de l’aide. En face du café où les jeunes femmes sont conseillées par des membres de Seiboren autour d’une boisson chaude se trouve le parc Okubo. Au coucher du soleil, on peut voir des jeunes filles en jupe courte, à peine majeures, appuyées sur les grilles du parc à attendre les clients.

Une bouteille de champagne à 600 euros

Pour Yu, la spirale a commencé le 6 janvier 2022 quand elle est entrée dans l’un des bars à hôtes les plus connus de Kabukicho. “Cela faisait deux ans que je regardais des vidéos de lui [l’hôte le plus populaire du club] sur YouTube, et j’ai enfin trouvé le courage d’y aller en personne”, raconte Yu, qui travai

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Dessin de Martirena
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Source de l’article

South China Morning Post (Hong Kong)

Le grand quotidien de langue anglaise de Hong Kong est depuis 2016 la propriété d’Alibaba,  géant chinois du commerce électronique. Cette acquisition a suscité de fortes craintes que la liberté de ton et la qualité journalistique de ce journal s’érode, voire disparaisse. Quoi qu’il en soit, le SCMP, resté en situation de monopole sur le marché des quotidiens de langue anglaise dans l’ex-colonie britannique, demeure indispensable à qui veut suivre la Chine. Le quotidien assure un suivi factuel de l’actualité chinoise et hongkongaise très complet. Les pages magazine fournissent parfois de bons reportages sur les pays voisins.

Auparavant, un glissement éditorial notable avait déjà pu être observé sous la houlette de Robert Kuok, homme d’affaires sino-malaisien proche de Pékin devenu actionnaire principal en 1993.

Jadis journal de référence des « China watchers », le journal s’était graduellement débarrassé, après l’arrivée de Robert Kuok, d’un certain nombre de journalistes, il avait édulcoré ses pages d’opinion et s’était mis à se fonder de plus en plus sur des dépêches d’agence pour traiter des informations ne montrant pas Pékin sous son meilleur jour.

Après l’éviction de Willy Wo-lap Lam, responsable des pages Chine, en 2000, dont les analyses de la politique pékinoise étaient jugées trop indépendantes, ce fut en 2002 le tour du chef de son bureau pékinois, Jasper Becker, d’être licencié. Les pages éditoriales, où les figures de la politique hongkongaise avaient pour habitude d’échanger les opinions les plus diverses, devenaient décevantes.

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