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La France a été arrosée de manière exceptionnelle par la pluie en mars

Écrit par le 3 avril 2024


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Débordement de la Vienne dans l’Indre-et-Loire, le 1er avril 2024.

Vous avez l’impression qu’il pleut tous les jours sans discontinuer ? Ce n’est pas une vue de l’esprit. Les précipitations ont été « exceptionnelles » sur la France en mars, explique Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France, après la publication, mercredi 3 avril, du bilan climatique du mois. Sur une grande partie du Sud-Est, les pluies se sont révélées quatre à six fois plus élevées que la normale, battant les records historiques. A l’échelle nationale, l’excédent pluviométrique atteint environ 85 %, soit le cinquième mois de mars le plus arrosé depuis le début des mesures en 1958.

Parmi les records, 330 mm de pluie sont tombés à Aubenas (Ardèche), ou encore 211 mm à Montélimar (Drôme), du jamais-vu depuis l’ouverture de cette station en 1944. Dans les Cévennes, la station de La Souche, située à 900 mètres d’altitude, a même enregistré la valeur colossale de 912 mm dans le mois.

Sous l’effet de ces précipitations soutenues, plusieurs rivières du Centre-Ouest du pays, notamment la Vienne et la Creuse, ont débordé de leur lit lors du week-end de Pâques, causant d’importantes crues que les sols saturés n’ont pas pu absorber. Les 9 et 10 mars, sept personnes étaient décédées dans le Gard et en Ardèche, après de violents épisodes méditerranéens qui ont gonflé les cours d’eau et provoqué de graves inondations.

Une situation à l’opposé de celle qui prévalait en 2023, quand le pays se craquelait de toutes parts sous l’effet de la sécheresse. Quand Marseille n’avait enregistré que 6 mm de pluie en mars 2023, la ville a cette fois reçu 147 mm. De même, 250 mm se sont abattus à Nîmes ce mois-ci, contre 16 un an plus tôt.

« Deux salles, deux ambiances »

Comment expliquer de telles trombes d’eau ? La France subit des perturbations en série – quatre en mars – qui se forment sur la péninsule ibérique et la Méditerranée et remontent vers l’Hexagone en transportant de l’air humide. « Le premier coupable est cette configuration météo avec des dépressions bloquées sur la péninsule ibérique, observe Matthieu Sorel. S’ajoutent les effets du dérèglement climatique. » Lorsque l’atmosphère se réchauffe de 1 degré, elle peut contenir 7 % de vapeur d’eau en plus, ce qui peut déboucher sur davantage de pluies. Les températures élevées de la Méditerranée et de l’océan Atlantique ont ainsi pu amplifier le phénomène. Le mois de mars a par ailleurs été particulièrement doux en France – il se classe ainsi au 4e rang des mois de mars les plus chauds – de même que dans le monde.

Les précipitations ont également été accentuées par un phénomène de « rivières atmosphériques », « des corridors étroits d’air très humide venant des tropiques qui ont atteint la France et ont augmenté les quantités d’eau précipitable », ajoute Davide Faranda, climatologue CNRS au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement.

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