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La Russie se retire de l’accord sur les céréales ukrainiennes

Écrit par le 18 juillet 2023


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L’accord permettant l’exportation sécurisée des céréales ukrainiennes en mer Noire, en vigueur depuis un an, a pris fin lundi 17 juillet du fait du retrait de la Russie, qui a prévenu qu’elle ne garantirait plus la sécurité des navires dans la zone. Cela “suscite une fois de plus des craintes sur l’approvisionnement alimentaire mondial et sabote une des rares percées diplomatiques” depuis le début de la guerre en Ukraine, se lamente la chaîne d’information américaine CNN.

Négocié sous l’égide de la Turquie et des Nations unies en juillet 2022, l’accord devait officiellement expirer à minuit (à l’heure locale d’Istanbul, Kiev et Moscou), mais le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré quelques heures auparavant que la Russie ne renouvellerait pas sa participation au “Black Sea Grain Initiative”, le considérant comme “de facto terminé aujourd’hui”.

Dans son allocution nocturne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affiché sa volonté de poursuivre les exportations de céréales via la mer Noire. “Même sans la Russie, tout doit être fait pour que nous puissions utiliser ce corridor. Nous n’avons pas peur”, a-t-il assuré, selon le journal ukrainien Kyiv Post.

“Militarisation continue de la nourriture”

Le dernier cargo ayant bénéficié d’un laissez-passer était turc et a quitté le port d’Odessa dimanche pour Amsterdam avec à son bord du maïs et du colza”, écrit le quotidien belge Le soir. Près de 33 millions de tonnes métriques de maïs, de blé et d’autres céréales ont ainsi été exportées par l’Ukraine dans le cadre de cet accord.

“Des centaines de millions de personnes sont confrontées à la faim et les consommateurs font face à une crise mondiale du coût de la vie. Ils en paieront le prix”, a déploré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ajoutant que l’ONU continuerait d’essayer d’obtenir un accès sans entrave aux marchés mondiaux de l’alimentation. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a accusé la Russie d’une “militarisation continue de la nourriture” qui nuit à des millions de personnes vulnérables dans le monde, rapporte le Washington Post.

Quant au président turc Recep Tayyip Erdogan – qui a joué dans ce dossier un rôle important de médiateur aux côtes des Nations unies –, il s’est dit convaincu que son homologue russe voulait poursuivre l’accord. “Je pense que malgré la déclaration d’aujourd’hui, mon ami M. Poutine veut poursuivre l’accord humanitaire”, a-t-il déclaré, précisant qu’il allait lui en parler lors de leur entrevue prévue en août. C’est la deuxième fois que la Russie se retire de l’accord, après une brève sortie en novembre 2022, contredite le lendemain sous la pression d’Erdogan.

Des conditions russes à “satisfaire”

Vladimir Poutine s’est plaint du fait que, dans le cadre de l’accord, selon lui, une quantité insuffisante de céréales atteignaient les pays pauvres – l’ONU a pourtant fait valoir que l’arrangement avait profité à ces États en aidant à faire baisser les prix des denrées alimentaires de plus de 20 % dans le monde.

Ce nouveau coup de semonce intervient juste avant le sommet russo-africain de la semaine prochaine à Saint-Pétersbourg, “auquel une foule de dirigeants africains doivent assister”, remarque le Financial Times. Or selon un expert interrogé par le quotidien économique, la nouvelle donne va probablement “obliger les pays d’Afrique et du Moyen-Orient à acheter du blé russe”.

La Russie a toutefois laissé entendre qu’elle pourrait revenir dans l’accord si “ses conditions” étaient satisfaites, sans préciser qu’elle entendait par là. Selon Le soiron sait que la présidence russe estime être lésée par l’effet des sanctions occidentales bloquant l’exportation de produits agricoles. Elle exige aussi la réintégration au sein du système de règlements interbancaires Swift de Rosselkhozbank, la banque agricole russe.”

“Route alternative”

Il existe bien une “route alternative pour les céréales ukrainiennes qui ne peuvent pas être expédiées via la mer Noire”, détaille la BBC : “elles peuvent être envoyées soit par train vers la Pologne avant d’être acheminées vers les ports de la mer Baltique ; soit par train puis barge jusqu’au port roumain de Constanta”, qui donne sur la mer Noire.

Depuis le début de la guerre, l’Ukraine a expédié environ 10 % de ses exportations de céréales ainsi. Mais des “embouteillages” sont à prévoir si cette route était davantage exploitée, “les chemins de fer ukrainiens ayant un écartement différent de ceux du reste de l’Europe”, explique la télévision publique britannique.

En outre, beaucoup de céréales ukrainiennes sont en réalité restées en Pologne, en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie ou en Slovaquie plutôt que d’être acheminées plus loin, ce qui “a engorgé leurs marchés et fait chuter les prix des denrées alimentaires locales”, constate la BBC. Afin de protéger les revenus des agriculteurs dans ces pays, l’UE a dû accepter de restreindre les exportations alimentaires de l’Ukraine jusqu’au 15 septembre. D’ici là, la situation aura sans doute déjà évolué.

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