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L’assassinat des fils du chef du Hamas va-t-il entraver les négociations sur les otages ?

Écrit par le 11 avril 2024


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“Il s’agit du plus grand coup porté par Israël aux dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza au cours des six mois de conflit armé”, annonce El País. Mercredi, un véhicule qui transportait trois des fils d’Ismail Haniyeh, le chef politique du Hamas, a été ciblé par un drone dans le camp d’Al-Shati à Gaza, selon Al Mayadeen, chaîne libanaise liée au Hezbollah. Ils ont péri tous les trois ainsi que quatre petits-enfants de Haniyeh qui les accompagnaient.

“Le chef politique exilé”, comme le décrit le Guardian, aurait appris la nouvelle alors qu’il rendait visite à des blessés palestiniens à Doha, où il vit depuis 2017. “Il ne fait aucun doute que cet ennemi criminel est animé par un esprit de vengeance, de meurtre et d’effusion de sang, et qu’il ne respecte aucune norme, ni aucune loi”, a-t-il réagi sur Al-Jazeera, par téléphone. Ses fils sont des martyrs “sur la route de la libération de Jérusalem et de la mosquée de Al-Aqsa”, a-t-il ajouté.

Israël a justifié sa frappe en assurant que les trois hommes “allaient commettre un acte terroriste”. Benyamin Nétanyahou et le ministre de la défense Yoav Gallant n’étaient officiellement pas au courant de l’attaque. Mais le Jerusalem Post note qu’il n’est pas encore certain que les dirigeants l’ignoraient réellement ou qu’il “a été décidé que le coût de l’attaque sur les pourparlers autour des otages ou la réaction des États-Unis était trop élevé pour l’assumer”.

Une source confie par exemple à Ha’Aretz que cet assassinat groupé “pourrait entraver l’avancée des négociations”, évoquant un “acte idiot qui renforce le Hamas publiquement plutôt que l’affaiblir”. Notamment en rappelant qu’Ismail Haniyeh paie lui aussi un prix personnel dans le conflit quand son exil au Qatar, loin du front gazaoui, est parfois reproché à lui ou à certains de ses treize enfants. La BBC signale qu’il a déjà perdu un autre fils en février ainsi que son frère, un neveu et un petit-fils à l’automne.

Yahia Sinwar, la cible principale

Le New York Times observe d’ailleurs qu’en plus d’avoir entendu les condoléances de Recep Tayyip Erdogan ou du premier ministre qatari, “il a aussi reçu un rare appel de Mahmoud Abbas, un sévère critique du Hamas”.

“S’ils pensent que le fait de cibler mes enfants au plus fort de ces pourparlers, avant que la réponse du mouvement du Hamas ne soit soumise, amènera le Hamas à changer de position, ils se trompent”, a affirmé le chef politique du Hamas. “Le sang de mes enfants n’a pas plus de valeur que le sang des enfants du peuple palestinien. Tous les martyrs de Palestine sont mes enfants”, a-t-il ajouté.

“Dans la guerre actuelle, Israël n’a réussi à éliminer aucun des hauts commandants du Hamas dans la bande de Gaza, même si l’un des objectifs du conflit est de détruire ce mouvement au niveau politique et militaire”, souligne El País. Saleh al Aruri, le numéro 2 du mouvement, a toutefois été tué à Beyrouth début janvier.

Ismail Haniyeh occupe une place importante au sein du Hamas depuis les années quatre-vingt. Mais “le principal objectif poursuivi par Israël est Yahia Sinwar, chef du groupe dans l’enclave palestinienne, considéré comme le cerveau de l’attaque” du 7 octobre, relève encore El País. D’après le Jerusalem Post, il se cacherait dans le sud de Gaza, à proximité des 130 otages toujours détenus par le groupe.

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