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Le gouvernement lève le voile sur les milliards d’euros derrière sa stratégie écologique

Écrit par le 18 juillet 2023


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Publié le 12 juil. 2023 à 17:23Mis à jour le 12 juil. 2023 à 19:14

Sept milliards d’euros d’argent frais en plus de la part de l’Etat dès l’an prochain. La Première ministre a finalement placé un chiffre face au nerf de la guerre de la transition écologique, son financement. Elle en avait fait l’annonce dans une interview au « Parisien » le week-end dernier, mais sans développer. Elle a levé un peu plus le voile ce mercredi.

Alors que la présentation du grand plan du gouvernement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays a de nouveau été repoussée « à l’été », Elisabeth Borne, qui avait fait un point d’étape en mai , s’est résolue à livrer quelques détails supplémentaires à l’occasion d’un Conseil national de la transition écologique (CNTE), instance de dialogue qui regroupe des représentants de syndicats, d’organisations patronales, d’ONG, de collectivités et des parlementaires, orchestré par le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Et d’assurer d’abord que cette hausse de crédits allait permettre « d’accélérer dans tous les domaines ».

4 milliards pour MaPrimRenov’

L’argent sera donc fléché à la fois vers la rénovation thermique des bâtiments, la décarbonation des transports, le développement des énergies renouvelables, la transition agricole, ainsi que vers la gestion des forêts et de l’eau et la préservation de la biodiversité.

Pour connaître l’affectation et les montants précis de ces moyens supplémentaires, il faudra toutefois patienter jusqu’au projet de loi de finances pour 2024. Mais le gouvernement promet déjà de porter le budget de MaPrimRenov’ de 2,4 à 4 milliards d’euros. Une hausse « sans précédent », a souligné la cheffe du gouvernement, qui a également annoncé une hausse de 1 milliard d’euros (+25 %) des moyens de l’Etat dans les infrastructures de transport. En parallèle, 264 millions d’euros de crédits supplémentaires seront consacrés à la biodiversité.

L’Etat ne sera pas le seul à mettre la main à la poche. Ces 7 milliards, qui représentent une hausse des crédits « de près d’un tiers » devraient générer des investissements additionnels des collectivités, de la Caisse des dépôts, des entreprises et des ménages.

« L’objectif est que ces 7 milliards permettent de mobiliser autour d’une vingtaine de milliards d’argent public supplémentaires, et que ces 20 milliards génèrent eux-mêmes environ trois fois plus d’investissements dans l’économie », explique l’eurodéputé (Renew) Pascal Canfin. Au total, quelque 60 milliards d’euros, en ligne donc avec les recommandations du rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz , a tenu à souligner la Première ministre.

Il faut une « logique » dans le fléchage de l’argent public, a fait entendre la directrice des programmes de Réseau action climat, Anne Bringault. « Ce qui est rentable le plus rapidement peut être fait par des acteurs privés. L’argent public doit aller là où la rentabilité est très lente, dans les passoires thermiques ou les transports publics », souligne-t-elle.

Taxe sur les billets d’avion

Plusieurs options existent pour financer les 7 milliards, mais là encore, le curseur n’est pas arrêté. Une partie devrait venir du redéploiement de crédits, lié aux économies que peuvent réaliser d’autres ministères ( réclamées par Matignon en avril ). Une autre au « verdissement » du système fiscal, avec une baisse des niches fiscales brunes d’un côté et des recettes additionnelles de l’autre. Cet hiver, Elisabeth Borne avait ainsi évoqué une hausse de la taxe sur les billets d’avion pour financer les infrastructures de transport.

La question est loin d’être tranchée, mais Pascal Canfin défend également des mesures de justice fiscale climatique afin « d’envoyer un signal nécessaire pour dire que l’effort est juste, sans pour autant remettre en cause la politique de l’offre ».

A l’Institut de l’économie pour le climat-I4CE, on salue « un effort inédit sur un seul exercice budgétaire ». « Néanmoins, on sait que cette hausse de 7 milliards ne sera pas suffisante et qu’il va falloir l’augmenter encore dans les années qui viennent », prévient le directeur adjoint du think tank Damien Demailly, qui note au passage que « la concrétisation de la feuille de route gouvernementale repose très largement sur les collectivités ».

Ce mercredi, Elisabeth Borne a promis de définir une trajectoire de financement de la transition écologique sur plusieurs années. « Une excellente nouvelle » pour Damien Demailly. Reste à voir, dit-il, si elle figurera dans la loi de programmation des finances publiques (LPFP) ou dans celle consacrée à l’énergie et au climat.

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