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Le Haut Conseil pour le climat alerte sur un « risque de recul de l’ambition de la politique climatique »

Écrit par le 4 avril 2024


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Inondations , à Aisy-sur-Armançon (Yonne), le 2 avril 2024.

C’est un rappel à l’ordre en bonne et due forme, qui vient doucher le gouvernement sur son action climatique, alors que ce dernier vient tout juste de se féliciter d’un recul des émissions de gaz à effet de serre de près de 5 % en 2023. Dans une lettre adressée au premier ministre, rendue publique jeudi 4 avril, le Haut Conseil pour le climat (HCC) « s’inquiète d’un risque de recul de l’ambition de la politique climatique » de la France. En cause dans cette missive peu commune : les « dérives de calendrier » dans la publication de textes essentiels à la trajectoire du pays, ainsi que les mesures prises au détriment de la protection de l’environnement pour tenter d’éteindre la crise agricole.

L’instance indépendante rappelle à Gabriel Attal « le niveau d’urgence actuel », tant sur l’atténuation, c’est-à-dire la réduction des émissions, que sur l’adaptation au réchauffement qui frappe déjà durement la France. « De multiples aléas vont continuer à s’intensifier et la France n’est pas prête à y faire face », écrivent les treize membres de l’instance (des climatologues, économistes, etc.), en citant les inondations récurrentes dans les Hauts-de-France, l’érosion des côtes, la surmortalité liée aux vagues de chaleur successives, ou encore les pertes de rendements agricoles.

La France a donc besoin d’accélérer. Or les textes qui fixent les nouveaux objectifs de réduction des émissions, les orientations énergétiques et les politiques d’adaptation du pays n’ont toujours pas été adoptés, après une année de reports et de multiples consultations.

Le pays doit se doter d’une série de documents de programmation, prévus par la loi climat et résilience de 2019 : la 3e stratégie nationale bas carbone (SNBC), qui doit décliner les nouveaux objectifs européens visant une réduction des émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030, la 3programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) – afin de diminuer la consommation d’énergie de 30 % et rehausser la part des renouvelables – et le 3plan national d’adaptation au changement climatique, pour répondre à un réchauffement de 4 °C d’ici à la fin du siècle dans l’Hexagone.

Progrès pas suffisamment rapides

Loin d’être une formalité administrative, ces textes sont « essentiels pour donner un signal clair aux acteurs économiques et guider l’action climatique de tous les secteurs d’ici à 2030 », rappelle la climatologue Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le climat. « Alors que l’on est déjà en 2024, et que l’on risque d’attendre encore un an avant leur publication, ces retards sont problématiques. » Elle appelle à adopter « le plus rapidement possible » le projet de loi sur la souveraineté énergétique annoncé par le gouvernement, mais qui a disparu des radars, et dans la foulée la SNBC et la PPE.

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