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Le “mor lam”, un genre de divertissement thaïlandais qui se modernise

Écrit par le 15 avril 2024


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C’est un océan de paillettes et de plumes qui s’anime lorsque, en coulisses, les artistes se faufilent entre les tentes qui leur tiennent lieu de loge et les immenses cars qui font office de logement. Certains papotent en trottinant dans leur costume de lumière ; d’autres peaufinent leur maquillage ou ajustent leur imposante coiffe étincelante.

Le spectacle de Rabiab Watason, un groupe de mor lam, commence bientôt, à 22 heures, et il durera huit heures, explique Sumitsak Phonlam, chef de la troupe.

“Un concert normal se terminerait à minuit. Mais le mor lam est quelque chose de hors norme.”

La tradition du mor lam – qui signifie “maître du chant” en thaï – plonge dans la musique folklorique de la région d’Isan, dans le nord-est de la Thaïlande, et du Laos voisin. Ces spectacles mêlent généralement danse, chant et récitals de poésie.

Tout un village sur la route

À 60 ans, Sumitsak, plus connu sous son surnom de Por Pia [Père Pia], organise des tournées de 300 artistes sur plusieurs mois à travers tout le pays. C’est lui qui s’occupe des questions de logement, de restauration, de salaires et du bien-être de la troupe en général. Il explique :

“Nous partons en général pour au moins huit mois, donc nous sommes habitués à vivre comme ça.”

Rabiab Watason est l’un des groupes de mor lam les plus réputés de Thaïlande. Créé en 1964, il compte dans ses rangs des chanteurs, des acteurs, des danseurs et tout un bataillon de petites mains qui s’activent en coulisses pour faire tourner cette immense machine : le personnel de restauration, les costumiers, les responsables des lumières, les ingénieurs du son et les assistants chargés de monter et démonter les décors et multiples étages de la scène. “C’est comme si on voyageait avec tout un village”, résume Por Pia, qui a pris la direction de la troupe après la mort de son père, en 2016.

Dès que le groupe arrive sur un nouveau site, de préférence une grande place ouverte, ses membres se mettent à l’ouvrage comme autant de rouages accomplissant précisément leur tâche, déchargeant tout le matériel, les costumes et les accessoires. Puis, lorsque le soleil se lève, c’est qu’il est l’heure de repartir pour une province voisine.

Une carrière de plus en plus viable

La veille de notre entretien, en décembre dernier, le groupe se trouvait à Nam Phong, un district du nord-est de la province de Khon Kaen, la région où est né le mor lam moderne. La troupe avait été invitée par un temple.

Le mor lam est probablement apparu il y a plusieurs siècles dans la région d’Isan comme un divertissement de fin de journée. Les paysans se réunissaient pour raconter leur journée et partager leurs peines. L’objectif était également d’insuffler une dose de comédie et d’hum

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