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Le problème n’est pas Nétanyahou mais l’ensemble de la société israélienne

Écrit par le 15 avril 2024


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Quand, à la mi-mars, le chef de la majorité sénatoriale, Chuck Schumer, l’un des sénateurs américains le plus farouchement pro-israéliens et le plus haut responsable juif de Washington, a ouvertement appelé à la démission du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, devant l’hémicycle du Sénat, ce fut un moment décisif pour quiconque connaît la place qu’occupe Israël dans la politique américaine.

La question israélienne est considérée depuis si longtemps comme un tabou aux États-Unis que l’idée qu’un faucon démocrate comme Schumer appelle à un changement de régime en Israël est tout à fait extraordinaire. Pourtant, la position du chef de file des démocrates au Sénat est assez largement partagée par les Israéliens.

La nécessité de convoquer des élections législatives anticipées recueille un certain consensus – même au sein de son propre parti. L’opinion israélienne semble s’accorder à penser que Nétanyahou fait traîner la guerre en longueur pour prolonger sa propre survie politique, car il sait qu’au moment où elle prendra fin ses concitoyens exigeront, avec plus de fermeté encore, une enquête sur les défaillances du 7 octobre et réclameront un scrutin anticipé afin de le chasser du pouvoir.

“Guerre de non-choix”

Or cette focalisation sur Nétanyahou fait opportunément oublier que la guerre à Gaza n’est pas celle de Nétanyahou mais celle d’Israël, et que le problème ne vient pas uniquement de Nétanyahou mais bien de l’électorat israélien.

En rejetant toute la responsabilité sur le Premier ministre – qui, bien qu’il fasse l’objet d’un procès pour corruption et qu’il préside aux destinées de son pays pendant la pire catastrophe de son histoire, refuse de se retirer de la vie politique israélienne –, on occulte le fait qu’en matière de politique israélienne à l’égard de Gaza en particulier, et des Palestiniens en général, de nombreux Israéliens sont globalement d’accord avec Nétanyahou.

Ils sont largement favorables à la campagne militaire en cours à Gaza et soutiennent l’objectif affiché du gouvernement : l’annihilation du Hamas, quel qu’en soit le coût humain pour les Palestiniens de la bande de Gaza.

Forts de leur domination militaire et économique, les Israéliens ont pu, pendant des années, ignorer le problème le plus urgent auquel leur pays est confronté, à savoir le pouvoir qu’il exerce sur des millions de Palestiniens. Le choc et le traumatisme causés par l’attaque du 7 octobre ont déclenché un déferlement d’émotion dépassant de très loin le seuil de l’acceptable.

Dans un sondage réalisé en janvier, une majorité écrasante (88 %) de Juifs israéliens estimait que le nombre stupéfiant de victimes palestiniennes (le bilan avait déjà dépassé les 25 000 morts, il est désormais à plus de 33 000 morts) était justifié.

Une grande majorité de l’opinion publique juive pense également que l’armée israélienne fait un usage de la force approprié, voire insuffisant, à Gaza. L’idée que le Hamas a imposé cette “guerre de non-choix” à Israël et à la population de Gaza et que la survie même de l’État hébreu passe nécessairement par la destruction du Hamas est si bien ancrée que le sp

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