rester à son poste par dépit

The Guardian s’amuse d’une nouvelle apparition dans le vocabulaire du monde du travail. Le resenteeism, substantif formé à partir du verbe to resent (“avoir du ressentiment”), désigne le fait de rester à son poste par dépit, de détester son travail mais de ne pas le quitter.

“Le resenteeism est un type très spécifique d’insatisfaction professionnelle, lorsque des personnes restent dans des emplois peu épanouissants parce qu’elles s’inquiètent des risques liés à un changement de carrière”, explique le quotidien britannique. Le terme aurait été inventé par le fournisseur de logiciels de gestion du personnel RotaCloud, ce qui semble paradoxal, car il entraîne une démotivation au travail.

D’une certaine façon, le resenteeism est l’inverse de la Grande Démission, période postpandémique de démission en masse de travailleurs insatisfaits. Le Guardian explique qu’il ne s’agit pas d’absentéisme ni de présentéisme, puisque les salariés concernés “font leurs heures” sans zèle excessif, mais de “l’état émotionnel fondamental de tous ceux qui ne se sont pas lancés dans la Grande Démission”.

Selon le journal, vous êtes frappés de resenteeism si vous dites “Je déteste mon travail”. Évitez cependant le constat : “Il me reste seulement vingt-quatre ans avant de pouvoir prendre ma retraite.” Cela ne ferait qu’aggraver votre ressentiment.