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Riz : la crise qui vient

Écrit par le 29 novembre 2023


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Mardi 28 novembre, 15 h 30 : à quelques heures du bouclage, nous sommes toujours incertains quant au choix de la une. Car c’est un numéro particulièrement riche que nous vous proposons cette semaine au milieu d’une actualité bouillonnante.

Il y a d’abord cet article du Financial Times autour duquel nous avons construit un dossier sur la prochaine crise qui pourrait provoquer des bouleversements économiques et politiques majeurs dans le monde. Cette crise, c’est celle des prix du riz, qui flambent depuis que l’Inde – qui représente 40 % du commerce mondial – , a décidé de restreindre ses exportations. “Tout a commencé l’an dernier, lorsque le gouvernement de Narendra Modi a cessé d’exporter les brisures de riz, une denrée bon marché achetée notamment par les pays les plus pauvres, dont le Bangladesh et le Bénin”, explique le quotidien économique.

Le dérèglement climatique et le phénomène El Niño ont fait craindre une baisse de sa production au gouvernement indien à quelques mois d’une échéance électorale majeure. En juillet, il a décidé d’instaurer un prix plancher sur le basmati et de couper ses exportations d’autres variétés de riz blanc. Conséquence : “Des ‘achats de panique’ des consommateurs en Asie et en Amérique du Nord, et la prise de mesures par les autres pays grands producteurs en vue de s’adapter à la nouvelle donne.”

Pourquoi en parler aujourd’hui alors que tous les regards semblent tournés vers le Moyen-Orient ? Parce que, de l’avis de tous les experts cités par le Financial Times, nous sommes au bord d’une crise alimentaire mondiale majeure. Parce que c’est aussi notre rôle, à Courrier international, de capter les signaux qui annoncent les grands basculements du monde.

Le riz (produit à 90 % en Asie) est aujourd’hui l’aliment de base de 4 milliards de personnes. “Si l’Inde maintient les interdictions actuelles et que d’autres pays producteurs lui emboîtent le pas, les analystes craignent que le monde ne revive une crise comme celle de 2008.” Face à la flambée des prix, des manifestations avaient alors éclaté partout dans le monde pour aboutir, trois ans plus tard, aux “printemps arabes”…

Au moment où la COP28 s’ouvre à Dubaï, évoquer la crise du riz en une nous semblait une façon très concrète de résonner avec cette actualité très importante elle aussi (que nous traitons largement dans ce numéro et sur notre site) : “Une étude réalisée en 2017 a montré qu’un réchauffement planétaire de 1 °C ferait baisser la production de riz de 3,3 % en moyenne”, avance encore le Financial Times.

L’autre actualité à laquelle nous consacrons six pages, c’est évidemment la guerre entre Israël et le Hamas. Avec les premières libérations d’otages, en fin de semaine dernière, et chaque jour les images de ceux qui rentrent au compte-gouttes et des absents dont les familles attendent toujours le retour. “Le 24 novembre, écrit Anshel Pfeffer dans Ha’Aretz, Israël s’est retrouvé partagé entre ceux qui ont passé la soirée à pleurer sur leur canapé en regardant la libération des otages de Gaza, un processus d’une lenteur insupportable, et ceux qui étaient à leurs côtés pour les consoler.” Depuis, la joie des retrouvailles alterne avec une insupportable attente. Une guerre psychologique, imposée par le Hamas, qui pourrait durer.

La trêve, initialement prévue pour quatre jours, a été prolongée. Jusqu’à ce jeudi. Et après ? Pour The Economist, le pire est peut-être à venir. Si les appels – et les pressions, américaines notamment, pour retarder l’offensive dans le Sud – se multiplient pour un cessez-le-feu durable, à l’heure où nous terminons ce numéro, difficile de dire si le gouvernement Nétanyahou reprendra ses bombardements contre Gaza, et avec quelle intensité. C’est pour cette raison que nous avons choisi de ne pas en faire le titre principal cette semaine. Trop d’incertitudes qui rendent la lecture des événements forcément incomplète. Dans ce numéro, enfin, retrouvez comme chaque année notre dossier réalisé en partenariat avec Amnesty International autour de militants des droits humains. Huit pages en défense de la liberté d’expression, plus que jamais d’actualité, elles aussi.

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