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Scandale. Les universités britanniques favorisent-elles les étrangers ?

Écrit par le 2 février 2024


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Dans son édition dominicale du 28 janvier, The Times a publié une enquête accablante pour les universités britanniques du groupe Russell, qui rassemblent les 24 établissements les plus prestigieux du pays. Le quotidien les accuse de favoriser les étudiants étrangers et de les accepter en leur sein avec de bien moins bonnes notes que leurs homologues britanniques, en échange d’importants frais d’inscription. Il évoque des “voies secrètes” et des agents de recrutement envoyés aux quatre coins du monde pour trouver des étudiants soumis à des exigences plus élevées sur le plan financier, mais plus faibles sur le plan académique.

Le sujet a tant fait scandale qu’il a été discuté le lendemain au Parlement, lors des questions au gouvernement. Robert Halfon, ministre de l’Enseignement supérieur, s’est dit “très perturbé” par les révélations du Times, qui mettaient en jour des pratiques “inacceptables”, rapporte The Guardian.

Les universités, elles, ont réagi en niant tout favoritisme. Selon elles, l’enquête est biaisée, car elle prend en compte l’admission en prépa, plus chère et moins stricte sur le plan universitaire. Or les cursus préparatoires sont principalement destinés aux étrangers et ne garantissent pas une place en premier cycle.

Dans les pages du Guardian, Jonathan Portes, professeur d’économie et de politique publique au King’s College de Londres, a tenté d’analyser la situation. Il concède que “les universités dépendent de l’argent extérieur. Mais ce besoin est créé par des réductions de financement public”. Il est faux de dire que les étudiants étrangers nuisent aux étudiants britanniques, puisque les frais de scolarités de ces derniers ont été plafonnés et ont même souvent diminué : “Les étudiants internationaux ne réduisent pas, dans l’ensemble, les occasions pour les étudiants britanniques, bien au contraire. Avec les frais de scolarité au niveau actuel, les universités perdent en moyenne de l’argent sur les étudiants nationaux, tout en accusant un déficit encore plus important en matière de recherche. Cet argent doit venir de quelque part, et, pour le moment, il vient des étudiants internationaux.” Sans eux, certaines universités ne seraient même pas viables, ajoute l’universitaire.

Pour Jonathan Portes, c’est l’ensemble du système qui est à revoir. “À l’instar de la situation dans le secteur du soin, les niveaux élevés d’immigration nécessaires pour soutenir le système constituent un sujet de discussion utile pour les politiciens et les commentateurs qui pensent qu’il y a des voix à obtenir avec des discours xénophobes.”

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