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Témoignages. “Voici pourquoi j’ai mis mon enfant dans une école privée”

Écrit par le 26 mars 2024


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Les chercheurs en sciences de l’éducation sont unanimes : l’égalité des chances à l’école n’est possible que si des enfants issus de tous milieux se côtoient. Pourtant, la mixité sociale est en berne dans les classes allemandes. Dans les métropoles comme Berlin, cette fracture est particulièrement visible dans certains quartiers proches du centre, autrefois plutôt populaires, et aujourd’hui très en vogue.

Les couples aisés qui y emménagent sont bien contents de profiter de tous les avantages qu’offrent ces quartiers branchés et cosmopolites au quotidien, mais, dès lors qu’il s’agit de la scolarité de leurs enfants, beaucoup d’entre eux oublient leurs beaux principes d’ouverture sur le monde. Sommes-nous trop sévères avec ces parents ? Qu’est-ce qui les pousse à mettre leurs enfants dans le privé, au détriment de l’école du quartier ? Témoignages.

“J’ai tenu bon pendant plus de dix ans.” Bodo von Hodenberg, 52 ans, quartier de Kreuzberg, à Berlin

Je n’aurais jamais pensé envoyer ma fille dans une école privée. J’estime que, lorsqu’on fait le choix de vivre dans un quartier à la mode, il faut y scolariser ses enfants, même si les écoles publiques sont à bout de souffle, voire classées en zone dite d’“éducation prioritaire”. Si tous les enfants issus de milieux favorisés partent dans des établissements privés, la situation dans le public ne fera qu’empirer. J’ai donc tenu bon pendant plus de dix ans. Je me suis impliqué dans l’association de parents d’élèves de notre quartier, avec laquelle j’ai notamment milité pour la rénovation des sanitaires dans les écoles.

En primaire, ma fille aînée a fini par être la seule élève de sa classe non issue de l’immigration, car toutes les autres familles favorisées étaient parties dans d’autres établissements. Avec elle, nous avons tenu parole : elle est aujourd’hui au lycée, toujours dans le public, malgré l’état déplorable de nombreuses écoles à Berlin. Les sanitaires sont dans un tel état que certains élèves ne boivent pas de la journée, car ils ne veulent pas aller aux toilettes avant de rentrer chez eux. Et encore, si ce n’était qu’un problème d’infrastructures… Mais les enseignants berlinois sont tellement noyés sous la paperasse et les questions d’organisation qu’ils ne peuvent pas se consacrer à l’essentiel : s’intéresser vraiment aux élèves, pour leur offrir au moins un peu d’accompagnement individualisé.

Ma fille cadette, elle, a commencé sa scolarité avec une maîtresse épouvantable. Elle venait de se reconvertir dans l’enseignement et donnait l’impression de ne pas supporter les enfants. Sa seule méthode pédagogique était la contrainte. Il a

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