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Têtes blanches et justice verte

Écrit par le 11 avril 2024


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C’est une nouvelle page de la justice pour le climat qu’écrit la Suisse, qu’elle le veuille ou non. Sa presse se déchire sur la décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a condamné, mardi 9 avril, le pays pour inaction climatique. La Neue Zürcher Zeitung a beau s’étrangler en commentant cet arrêt “choquant et absurde”, qui “crée d’un coup de baguette magique un droit de l’homme qui n’existait pas jusqu’à présent”, il s’agit bel et bien d’une avancée “historique”, estime Le Temps – et avec lui, les défenseurs du climat.

La vigueur des réactions est un excellent indicateur de la portée de cet arrêt. Le Tages-Anzeiger fustige cette cour qui “s’immisce dans les décisions nationales” et pourrait alimenter le ressentiment populaire contre les politiques de lutte contre le dérèglement climatique. Autrement dit, ce serait la démocratie contre la dictature des juges.

Certains s’attacheront à minimiser l’importance de cette décision qui donne raison aux Aînées pour le climat, un collectif de 2 500 citoyennes suisses, moyenne d’âge 73 ans. L’argument ? Celle-ci ne s’appliquerait qu’à la Suisse. Certes, mais elle pèsera pourtant sur l’ensemble des 46 États membres du Conseil de l’Europe et fera trembler ceux qui n’ont pas fixé d’objectifs suffisamment ambitieux en matière de réduction des émissions. Elle est un “modèle essentiel pour obliger les gouvernements à rendre des comptes sur le changement climatique”, explique DeSmog. Les décisions de la CEDH ne sont pas contraignantes mais “constituent un précédent juridique à l’aune duquel seront jugées les futures actions en justice”, appuie Sky News.

Avec cet arrêt, c’est la justice climatique qui avance. Une centaine de pays dans le monde ont déjà inscrit le droit à un environnement sain dans leur Constitution. Dans un arrêt rendu public le 6 avril, la Cour suprême indienne a décidé d’ajouter “le droit à ne pas subir les effets négatifs du changement climatique”, rapporte The Hindu. À l’échelle internationale, le droit à un environnement sain figure depuis les années 1980 dans de nombreux textes, de la Charte arabe des droits de l’homme à la Convention américaine relative aux droits de l’homme. En 2021, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a reconnu le droit à un “environnement propre, sain et durable”.

Pourtant, malgré toutes ces étapes franchies dans l’“écologisation” des droits humains, le climat continue de se dégrader. Le droit est écrit, mais toujours pas acquis. On peut néanmoins l’opposer aux États, comme l’ont prouvé les têtes blanches suisses. “Nous avons écrit l’histoire”, affirme dans Blick Anne Mahrer, coprésidente de l’association, pour qui “cette victoire aura des incidences politiques”.

Elle ouvre déjà la porte à de nombreuses actions en justice liées au climat, devant la CEDH d’abord, puis dans chaque pays et même contre les grandes entreprises polluantes. La prochaine sur la liste, affirme DeSmog, est aussi “la plus connue d’entre elles, intentée par Greenpeace Nordic contre le gouvernement norvégien, dans le but d’empêcher l’expansion de l’extraction de combustibles fossiles dans l’Arctique”. On n’a pas fini de louer le droit du climat.

En bref

Énergies renouvelables : la Chine dans le viseur de l’UE

Le 9 avril, la Commission européenne a ouvert une enquête sur des fabricants chinois d’éoliennes, soupçonnés d’avoir bénéficié de subventions faussant la concurrence sur le marché européen. Quelques jours plus tôt, le 3 avril, deux constructeurs chinois de panneaux solaires étaient visés par le même genre d’enquête. Ces procédures traduisent “un durcissement de la position de l’Europe à l’égard des importations chinoises à bon marché”, note le Financial Times. Elles s’inscrivent “dans le cadre de nouvelles règles européennes entrées en vigueur mi-2023”, précise l’agence de presse belge Belga, reprise par plusieurs médias, “pour empêcher les subventions de pays tiers, soupçonnées de créer une concurrence déloyale dans le cadre d’appels d’offres”. Le quotidien économique britannique rappelle que l’UE s’est fixé comme objectif d’atteindre au moins 42,5 % d’énergies renouvelables d’ici à 2030, contre 22 % actuellement. Face à l’offre surabondante de panneaux photovoltaïques chinois à bas prix, plusieurs fabricants européens ont déjà dû fermer boutique.

Bronca contre la taxe carbone au Canada

À dix-huit mois des élections fédérales canadiennes, pour lesquelles le Parti conservateur est en tête dans les sondages, le gouvernement du Premier ministre libéral Justin Trudeau est confronté à “un mouvement national contre la taxe carbone” sur l’essence, constate Radio-Canada. En cause : le passage de cette contribution de 65 à 80 dollars canadiens (de 44 à 54 euros) par tonne de CO2 émise par la combustion des carburants, le 1er avril. Cette hausse, prévue par le plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre du pays, ajoute l’équivalent de 2 centimes d’euro au prix d’un litre d’essence. Les particuliers qui paient cette taxe reçoivent une remise, quatre fois par an, en compensation – la prochaine sera versée le 15 avril. Il n’empêche, selon un sondage du 25 mars, 40 % des Canadiens demandent l’abolition de la taxe et 11 % veulent voir son montant baisser.

Littoral portugais en danger

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“Visão”

“Une menace qui redouble sur le littoral”, titrait Visão ce 4 avril. L’hebdomadaire portugais consacre un dossier spécial aux projets urbanistiques et touristiques qui font polémique, et que l’érosion côtière, accentuée par le dérèglement climatique, ne freine en rien. “La mer continue et continuera d’éroder les plages et les falaises, en raison de l’élévation du niveau moyen des océans, de l’augmentation des tempêtes hivernales et, surtout, de la rétention des sédiments par les barrages”, écrit le magazine. “Mais la vulnérabilité de la côte continentale portugaise ne semble pas décourager la pression immobilière, qui, après des années de sommeil, est revenue en force avec plusieurs projets dans des zones considérées comme critiques, y compris les dunes”, déplore Visão.

Les météorites de l’Antarctique coulent et disparaissent

Quand elles atterrissent brutalement en Antarctique, les météorites s’enfoncent dans la glace, où elles sont soumises à deux phénomènes physiques : l’un d’eux fait remonter ces roches venues de l’espace vers la surface dont la neige est balayée par les vents, où leur couleur sombre les rend très repérables, tandis que l’autre les fait couler. “Mais avec le réchauffement global, cette deuxième force devient plus importante et finit par remporter la bataille”, selon des travaux de recherche relayés par Le Temps. Si le réchauffement atteint 2,6 °C au-dessus du niveau préindustriel, 30 % de ces météorites pourraient devenir inaccessibles d’ici à la fin du siècle. Dans un scénario plus pessimiste, ce chiffre atteindrait 76 %. Or 60 % de ces roches qui nous livrent de précieuses informations sur notre Univers sont découvertes sur le continent blanc.

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