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“Une malédiction ou une bénédiction ?”

Écrit par le 28 mars 2024


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Depuis la pandémie, les applications de messagerie professionnelle sont devenues monnaie courante dans la plupart des entreprises et les marques Microsoft Teams et Slack sont désormais des noms familiers de la majorité des cadres. Ces applications sont censées nous faciliter la vie et nous rendre plus productifs mais leur omniprésence “est-elle une bonne chose ?” s’interroge le Financial Times.

Le quotidien britannique leur attribue en grande partie la plus grande décontraction désormais de mise dans les échanges professionnels et fait remonter le phénomène à 2013. Google s’était essayé à la messagerie avec Google Talk en 2005, “mais c’est Slack qui a décollé”. Aujourd’hui, on lui prête la diminution du nombre de réunions et de messages (puisque souvent un émoji suffit).

“On attribue même à cette messagerie instantanée la réduction du bruit dans les bureaux ouverts en déplaçant les conversations impromptues en ligne.”

Pour autant, il convient de se méfier de Slack et autres car ils peuvent aussi se transformer en outil de harcèlement. C’est ce qu’a vécu la journaliste Bari Weiss, qui a raconté, au moment de sa démission du New York Times, comment ses collègues la dénigraient sur le Slack de l’entreprise.

Quoi qu’il en soit, “la culture de la discussion informelle ininterrompue sur le lieu de travail que [Slack] a contribué à créer est là pour durer”.

Un conflit de générations ?

Le site d’information américain Fast Company a, quant à lui, constaté que ces applis divisent les salariés même si elles créent du lien et que “la génération Slack ne peut pas communiquer avec la génération e-mail”. En effet, “les problèmes de communication et les conflits sur le lieu de travail augmentent à mesure que le travail devient plus décentralisé et multigénérationnel”. Plus nous travaillons à distance, ce qui s’est généralisé avec le Covid-19, plus nous sommes dépendants des plateformes de messagerie, et lorsque les salariés ne partagent pas les mêmes codes de communication, cela peut créer des malentendus voire des conflits, souvent peu anticipés par les directions.

“À la complexité des communications sur le lieu de travail s’ajoute une main-d’œuvre de plus en plus mondiale, distante et multigénérationnelle”, note Fast Company. Selon une étude récente menée par Preply, un site de cours de langues en ligne, “un baby-boomer sur cinq utilise encore la ligne fixe de son bureau, mais plus des deux tiers des travailleurs déclarent vouloir être informés par SMS avant de recevoir un appel d’un collègue. En fait, un quart des employés déclarent ressentir de l’anxiété lorsqu’ils reçoivent un appel ou un message vocal inattendu du travail”.

En Allemagne, la Frankfurter Allgemeine Zeitung a consacré un épisode de son podcast à la question des messageries professionnelles et de leur impact en se demandant si elles étaient “une malédiction ou une bénédiction” et si la productivité avait cédé le pas au stress, en raison d’un afflux permanent de sollicitations. Pour l’entrepreneur numérique Lasse Rheingans, “qui se décrit lui-même ‘révolutionnaire du travail’, ces applis permettent une “grande liberté”, mais d’autres spécialistes conseillent de se déconnecter “avec audace”. C’est peut-être ainsi, sans outils promettant l’efficacité, qu’on peut arriver à se concentrer et à être plus efficace.

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