Vladimir Poutine déclare que l’attaque a été commise « par des islamistes radicaux » qui ont voulu fuir vers l’Ukraine

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Alors que l’enquête après l’attaque terroriste dans une salle de concert près de Moscou qui a fait au moins 139 morts vendredi, Vladimir Poutine a de nouveau pointé l’Ukraine. Le président russe a affirmé lundi 25 mars que l’attentat avait été commis par « des islamistes radicaux » qui ont ensuite essayé de s’enfuir en Ukraine, lors d’une réunion gouvernementale. C’est la première fois que le Kremlin évoque ce lien entre le terrorisme islamiste et l’attaque meurtrière, revendiquée dès vendredi par le groupe Etat islamique. « Nous savons qui a commis cette atrocité contre la Russie et son peuple. Ce qui nous intéresse, c’est le commanditaire », a-t-il ajouté. 

Trois hommes placés en détention provisoire. Trois suspects liés à cet attentat ont été arrêtés, ont rapporté lundi les agences russes. Selon l’agence de presse russe Ria Novosti, il s’agit d’un père et de deux de ses fils qui sont accusés de « terrorisme » et encourent la prison à perpétuité. 

Une minute de silence à l’ONU. Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont observé lundi une minute de silence, à la demande de la Russie, en mémoire des victimes de l’attentat. Dès vendredi, le Conseil avait « condamné dans les termes les plus forts l’attaque terroriste odieuse et lâche dans une salle de concert à Krasnogorsk ».  

Le Kremlin refuse de commenter la revendication du groupe Etat islamique. « L’enquête est en cours et l’administration présidentielle aurait tort de faire des commentaires sur le déroulement de l’enquête », a estimé le porte-parole de la présidence russe. Les services de sécurité russes et Vladimir Poutine ont pourtant évoqué un lien entre les suspects et l’Ukraine, sans avancer de preuves, ce que les Etats-Unis ont démenti.

Les quatre suspects placés en détention provisoire. Les quatre hommes suspectés d’avoir commis l’attentat de Moscou, ont été placés en détention provisoire après leur comparution devant un tribunal de la capitale, dimanche. Leur détention, fixée jusqu’au 22 mai, peut être prolongée dans l’attente de leur procès, dont la date n’est pas encore connue. 

Le nombre de blessés relevé à 182. Quelque 101 personnes étaient toujours hospitalisées dimanche, selon les autorités locales.