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À Gaza, les gens traitent le chef du Hamas, Yahya Sinwar, “de tous les noms”

Écrit par le 13 avril 2024


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La charrette tirée par un âne, chargée de passagers et de matelas, est devenue emblématique de la guerre à Gaza et du siège en cours. “J’ai entendu plus d’une fois des propriétaires aiguillonner leur âne en criant : ‘Avance Yahya Sinwar, avance !’” raconte Basel, 30 ans.

Basel, qui s’exprime sous pseudonyme, comme tous les témoins cités, est resté dans le nord de la bande de Gaza malgré les ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne, parce que ses parents, âgés, ne pouvaient pas partir. Ils vivent dans une maison à moitié en ruine, dont les fenêtres, qui ont volé en éclats, sont équipées de bâches qui ne les protègent guère du froid. Basel a perdu de nombreux proches, tués dans des bombardements, comme des nièces dont il était proche.

Oui, Israël bombarde et tue, dit Basel, mais lui refuse d’exonérer le Hamas de toute responsabilité dans la catastrophe qui afflige les Gazaouis.

“Les gens traitent Sinwar [chef du Hamas à Gaza] de tous les noms, mais ça, les articles de presse ne le disent pas.”

Nous l’avons eu plusieurs fois au téléphone, et ce jour-là, il raconte cette anecdote : “Il y a quelques jours, un vieil homme, au beau milieu du marché, a maudit tout haut Ahmed Yassine de nous avoir donné le Hamas.” Le fondateur de l’organisation faisait partie des dirigeants du Hamas assassinés par Israël en 2004. “J’ai salué le courage de ce vieil homme en lui envoyant un baiser. Je ne suis pas pour qu’on injurie les morts, mais ça fait du bien quand les gens se rebellent.”

“Le Hamas joue avec nos vies”

Je ne connaissais pas Basel avant le début de ces échanges téléphoniques. C’est lui qui a pris contact, soucieux de pouvoir dire sa colère devant “la confiscation de notre histoire par le Hamas”. Il est furieux que les Palestiniens hors de Gaza, et leurs soutiens, attendent des Gazaouis qu’ils se taisent et ne critiquent pas le Hamas sous prétexte que la critique ferait le lit de l’adversaire. Pour lui, douter des décisions et des actions du groupe armé, et le faire publiquement, n’est pas un acte de trahison.

“J’ai le droit de leur faire savoir ce que je pense et ce que je ressens, quand bien même je serais minoritaire – et je sais que je ne suis pas minoritaire, je sais que je parle au nom de beaucoup de gens”, me dit Basel. Et d’ajouter :

“J’ai le droit de m’exprimer, ne serait-ce que parce que comme des millions de personnes, le Hamas joue avec ma vie au nom de slogans absurdes sans aucun fondement réel, des slogans qui ont rabaissé la cause palestinienne et transformé une lutte digne et noble en un combat quotidien pour un morceau de pain et quelques boîtes de conserve.”

Après des semaines à se nourrir d’herbes sauvages, comme la khubeza (mauve de Nice) et l’oseille, on a vu apparaître des rations militaires

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