Villeneuve d’Ascq en finale après sa victoire sur Prague, une première depuis 20 ans pour un club français

En battant Prague (84-78), les basketteuses de Villeneuve d’Ascq se qualifient pour la première finale d’Euroligue de leur histoire. C’est aussi la première finale d’un club français depuis Valenciennes en 2004.

Cela faisait vingt ans que le basket français attendait une nouvelle finale d’Euroligue, depuis la démonstration de Valenciennes, en 2004, contre les Polonaises de Gdynia (93-69). Il faudra désormais ajouter Villeneuve d’Ascq à la liste des finalistes de la plus prestigieuse compétition européenne. Les basketteuses se sont qualifiées grâce à leur victoire sur Prague (84-78) en demie, vendredi 12 avril à Mersin, sur la côte turque.

« Pas venues en victimes » pour reprendre les mots de leur entraîneur, les joueuses de Rachid Meziane n’ont été paralysées ni par leurs vingt premières minutes moyennes (37-45), ni par les premiers pas de l’histoire de leur club sur un parquet de Final Four de C1.

Leur adversaire, l’USK Prague de Valériane Vukosavljevic-Ayayi, jouait quant à lui sa troisième demi-finale en trois ans. L’internationale tricolore, médaillée de bronze à Tokyo, a flambé (24 points) contre son ex-club (2016-2017), sans que cela ne suffise à éteindre la confiance construite par l’équipe nordiste dans cette même salle Servet-Tazegül un jour de décembre, quand elles avaient dominé Mersin dans les grandes largeurs (70-54).

« On a prouvé toute la saison qu’on méritait d’être ici et qu’on pouvait battre les meilleures équipes », résumait la tête haute, jeudi, l’intérieure américaine Kennedy Burke, meilleure marqueuse des « Guerrières » en Europe cette saison (15,4 pts de moyenne). Paradoxalement ses coéquipières l’ont fait sans qu’elle ne brille face à Prague (6 points). L’étoile montante du basket français, appelée vers d’autres cieux que ceux du Nord la saison prochaine, Janelle Salaü a compilé 15 points mais a parfois forcé ses tirs (6/13).

Un adversaire qui reste à définir

Avec les 18 unités de Kamiah Smalls, 14 de Kariata Diaby, 11 de Shavonte Zellous et 9 de Caroline Hériaud, les leaders de saison régulière du championnat de France ont suivi les préceptes de leur coach Rachid Meziane. « On doit continuer à être dans le partage, comme on le fait jusqu’à présent avec six joueuses à plus de 10 points de moyenne toutes compétitions confondues. Voilà un peu l’idée, sans dévoiler tout le plan de jeu », souriait le sélectionneur de la Belgique, plus souriant que jamais vendredi.

Pour imiter dorénavant ses devancières de Valenciennes, la bande de Janelle Salaün devra se défaire dimanche des tenantes du titre de Fenerbahce qui a battu Mersin (89-80) dans l’autre demi-finale, vendredi (18h).