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à Strasbourg, le droit à être protégé des effets néfastes du réchauffement mondial reconnu

Écrit par le 10 avril 2024


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Des membres de l’association Swizz, Senior Women for Climate Protection, après l’annonce des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg, le 9 avril 2024.

Il fallait entendre l’ovation pour ces dames aux cheveux blancs, descendant le grand escalier en colimaçon du tribunal, afin de saisir la portée de l’événement. Mardi 9 avril, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la Suisse pour inaction climatique, une première pour un Etat. Elle a jugé que le pays n’avait pas pris de mesures suffisantes pour protéger ses citoyens des effets du dérèglement climatique. Berne était attaqué par l’association Les Aînées pour la protection du climat Suisse, qui rassemble 2 500 femmes, majoritairement âgées de plus de 70 ans.

Cet arrêt, qualifié d’« historique » par les observateurs, devrait faire jurisprudence dans les quarante-six Etats membres du Conseil de l’Europe en accentuant la pression sur les gouvernements pour qu’ils renforcent leur action. C’est la première fois qu’un tribunal international se prononce sur le changement climatique en établissant un lien direct avec la qualité de vie, la santé et le bien-être.

La Cour, basée à Strasbourg, a en revanche rejeté deux autres requêtes : celle de six jeunes Portugais contre trente-trois Etats et celle de Damien Carême, l’ancien maire de Grande-Synthe (Nord) contre la France ; ils reprochaient également aux gouvernements « l’insuffisance » de leur action climatique. Signe de l’importance du sujet, ces dossiers ont été traités par les dix-sept juges de la Grande Chambre, la formation la plus solennelle de la CEDH, afin d’établir pour la première fois sa jurisprudence en matière de climat.

« Nous pouvons être très fières d’avoir amené pour la première fois la Cour à reconnaître nos droits fondamentaux pour un climat sain », se félicite Anne Mahrer, la coprésidente des Aînées pour la protection du climat, arborant autour du cou, comme ses camarades, une étole bleu ciel. Ces femmes bataillent depuis 2016 pour prouver que les canicules exacerbent leurs problèmes de santé et que la politique climatique suisse est « insuffisante » pour contenir le réchauffement mondial à 1,5 °C comme le prévoit l’accord de Paris.

Dans un jugement lourd de plus de 300 pages, la CEDH a estimé que la Confédération suisse « a manqué à ses obligations » de lutte contre le dérèglement climatique. Elle relève de « graves lacunes », en raison de l’absence de budget carbone fixant des limites nationales d’émissions de gaz à effet de serre et du fait de l’échec du pays à atteindre ses objectifs passés. « Les autorités suisses n’ont pas agi en temps utile et de manière appropriée et cohérente », conclut la Cour.

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