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Atos : l’Etat entre au capital des supercalculateurs de la dissuasion nucléaire

Écrit par le 9 avril 2024


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L’Etat passe en force dans la débâcle d’Atos, en plein coup d’envoi de sa restructuration financière. Mardi, Bercy a annoncé son entrée au capital des actifs stratégiques de l’ex-fleuron informatique, les supercalculateurs qui servent à simuler les essais utiles à la dissuasion nucléaire, hérités de Bull.

Face au bras de fer qui s’annonce, avec la dilution significative des actionnaires et l’entrée de créanciers au capital, le gouvernement s’attribue « un droit de regard renforcé », via une action de préférence des actifs sensibles.

L’Agence des participations de l’Etat (APE) en détient déjà dans un peu moins d’une quinzaine d’entités, comme dans Geast, les turbines Arabelles pour réacteurs nucléaires d’Alstom passées dans le giron de l’Américain General Electric, que l’Etat tente depuis sans succès de racheter en raison du blocage américain sur les sanctions visant la Russie.

L’Etat détient aussi une action de ce type dans Airbus Defence and Space, Ariane, les systèmes de blindés Nexter, ou encore l’ agence d’intelligence économique l’ADIT, selon le dernier rapport de l’APE… L’an dernier à l’été, devant la pression politique et pour contrôler le rachat par l’Américain Heico de la société de composants électroniques pour le secteur militaire Exxelia, Bercy a aussi pris une décision similaire.

Option Dassault

En contrepartie de cette action privilégiée dans Atos, l’Etat explique avoir accordé un prêt de 50 millions d’euros aux actifs sensibles du géant du numérique, via le Fonds pour le développement économique et social (FDES). Ces facilités de financements, aux conditions avantageuses, sont octroyées par le pilote des restructurations à Bercy, le CIRI (Comité Interministériel de Restructuration Industrielle).

Bercy a redit qu’il n’entendait pas s’arrêter là : « ce prêt constitue une première étape dans la protection des activités stratégiques du groupe annoncée par le Ministre ». L’Etat « utilisera tous les moyens à sa disposition », indique le ministère dans son communiqué.

Bruno Le Maire n’a pas abandonné le projet de mettre sur pied « une solution nationale » pour protéger les entités qui portent les activités de calcul haute-performance, à l’heure de la montée des conflits et de la menace russe en Europe.

Le nom de Dassault, évoqué fin décembre pour une offre partielle face à Airbus, continue de circuler. Selon « BFM », l’avionneur tique encore sur le modèle économique de l’entité dépendante de contrats publics. Dassault s’intéresserait aussi, explique la chaîne économique, à l’activité d’Atos dédiée au Rafale, « Mission critical system » (MCS), qui fournit de la connectivité pour le combat aérien.

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