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Au Brésil, Elon Musk et X aux prises avec la justice

Écrit par le 8 avril 2024


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« Les réseaux sociaux ne sont pas des terres sans loi ! », a martelé, en lettres majuscules, Alexandre de Moraes, juge de la Cour suprême du Brésil, dans son arrêt judiciaire. Le magistrat a ordonné dimanche l’ouverture d’une enquête contre Elon Musk, le patron de X (ex-Twitter).

Dans l’arrêt consulté par l’AFP, le juge évoque une supposée « instrumentalisation criminelle de X » de la part du milliardaire. Il enjoint également « le réseau social X de s’abstenir de désobéir à tout ordre judiciaire, y compris en réactivant un compte dont le blocage a été ordonné par la Cour suprême », sous peine d’une amende de 100.000 réais (environ 18.300 euros) par profil réactivé. Ces dernières années, Alexandre de Moraes a lui-même ordonné le blocage de comptes sur X, certains étant soupçonnés de propager de la désinformation.

Série d’attaques

Samedi soir, Elon Musk a attaqué à plusieurs reprises sur X ce magistrat, indiquant notamment qu’il allait contester ses décisions judiciaires en « levant toutes les restrictions », sans donner plus de précisions. « Nous allons probablement perdre tous nos revenus au Brésil et devoir fermer nos bureaux là-bas. Mais les principes sont plus importants que le profit. »

Dimanche, il est revenu à la charge, affirmant que le juge Alexandre de Moraes devrait « démissionner ou être destitué » pour avoir « trahi de façon effrontée et réitérée la constitution et le peuple du Brésil ».

Anti-Bolsonaro

Figure clivante, tyrannique pour certains et fervent défenseur de la démocratie pour d’autres, Alexandre de Moraes est l’un des onze membres de la Cour suprême brésilienne. Il préside également le Tribunal supérieur électoral (TSE). Fer de lance de la lutte contre la désinformation au Brésil, il a ordonné le blocage de comptes de personnalités influentes sur les réseaux sociaux, la plupart d’entre elles étant des sympathisants de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022).

Ce dernier a été déclaré inéligible en juin 2023 par le TSE présidé par Alexandre de Moraes, pour avoir disséminé de fausses informations sur le système électoral brésilien. Il est également ciblé par une enquête pour « tentative de coup d’Etat » après sa défaite électorale face au président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva en octobre 2022.

« Violer l’Etat de droit »

Peu après les premières attaques du patron de Tesla contre le juge samedi, Jorge Messias, l’avocat général de l’Union, chargé de défendre les intérêts du gouvernement Lula , a appelé sur X à « réguler de toute urgence les réseaux sociaux ». « Nous ne pouvons pas vivre dans une société où des milliardaires qui vivent à l’étranger contrôlent les réseaux sociaux et se montrent disposés à violer l’Etat de droit, en désobéissant à des ordres judiciaires et en menaçant nos autorités. »

De nombreux partisans de Jair Bolsonaro ont salué l’attitude du milliardaire. « J’espère qu’il a débuté quelque chose d’historique : le retour de la liberté dans notre pays », a ainsi écrit sur X le député Nikolas Ferreira.

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