Trois mois et un jour. C’est le temps qu’il reste à Kevin Mayer pour décrocher sa qualification pour le décathlon des Jeux Olympiques de Paris. Le recordman du monde a manqué sa première tentative, la semaine passée à San Diego, où il a été contraint d’abandonner pour préserver sa cuisse droite et éviter une grave blessure. L’athlète de 32 ans n’est pas inquiet et s’estime largement capable de réussir les 8460 points (son record du monde est de 9126) dans le temps imparti.

Mayer accepte la pression

Kevin Mayer, qui sait que chaque tentative de minimas sera scrupuleusement suivie par les médias, ne communiquera qu’une semaine avant le lieu et la date de son prochain décathlon. Le double vice-champion olympique sait qu’il est la principale (l’unique ?) chance de médaille d’or française en athlétisme cet été au Stade de France, et accepte l’immense pression, de la part des médias et des supporters, qui pèse sur ses épaule.

« Peu importe où je serai, la pression médiatique sera là puisque je suis allé à San Diego pour être tranquille et les médias m’ont suivi donc je pense que maintenant, je ne peux plus me cacher. Il faut que je fasse avec la pression médiatique. Je me rends compte que Paris 2024 est une toute autre histoire par rapport aux années précédentes et c’est quelque chose qu’il faut que j’accepte. (…) Plus on est exposé, plus on est attendu, et plus il y aura de chances qu’on soit confronté à des commentaires pas très agréables. Mais je vois ça d’un côté positif et je me dis que ce n’est que de l’attention. Les gens ont envie de vibrer à travers moi à Paris, il faut que j’assume cette attente. » Kevin Mayer a encore un peu de temps devant lui pour réussir son objectif des minimas. D’ailleurs, il estime que « c’est inconcevable de ne pas être à Paris ». Ce serait en effet un immense coup dur pour l’équipe de France olympique.