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Comment Thomson Reuters a trouvé un nouvel élan

Écrit par le 16 avril 2024


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Depuis la vente de son activité de terminaux pour traders et données financières à partir de 2018 , Thomson Reuters vit une nouvelle jeunesse. Ces dernières années, ce géant des médias plus que centenaire a accéléré dans le domaine de l’édition de logiciels pour professionnels et entreprises. Porté par la vague de l’intelligence artificielle, il veut aller encore plus loin. Formé juste avant la crise des subprimes quand le canadien Thomson – déjà à l’époque un des leaders dans l’édition de logiciels professionnels – avait mis la main sur l’agence Reuters et ses activités de données financières, le nouvel ensemble s’était vite retrouvé empêtré dans les difficultés à redynamiser son activité dans les terminaux qui pâtissait de la concurrence de Bloomberg .

« Cela générait des distractions pour le management et, en conséquence, cela réduisait l’attention portée aux activités historiques de Thomson, les services pour les avocats et les experts-comptables », rappelle Vince Valentini, analyste chez TD Securities à Toronto et qui suit Thomson Reuters depuis plus de 20 ans.

Vente de l’activité pour traders

La solution a été radicale. En 2018, Thomson Reuters a donc vendu son pôle marchés rebaptisé Refinitiv qui représentait pourtant plus de la moitié de ses revenus. D’abord passée dans le giron de Blackstone, cette activité a été ensuite achetée par le London Stock Exchange Group (LSEG) début 2021. En tout cas, le tournant pour Thomson Reuters a été salué par les investisseurs. A environ 70 milliards de dollars (65 milliards d’euros), sa capitalisation a triplé en six ans !

Tout cela est le fruit d’un véritable retour aux sources. Thomson Reuters a renforcé ses positions dans ses métiers historiques : les contenus et logiciels pour cabinets d’avocats grâce notamment à Westlaw, et pour les experts-comptables (CheckPoint, etc.). Dans le premier domaine, il revendique un leadership mondial face à RELX (LexisNexis) et Wolters Kluwer . Pour amplifier cette croissance, le groupe a développé trois axes : élargir la clientèle de ses logiciels à tout type d’entreprise, développer l’international – il est peu présent en Asie et en Europe hors Royaume-Uni – et investir dans l’IA.

Les résultats ont été tangibles. En 2023, ses revenus ont cru de 6 % à 6,8 milliards de dollars (hors effets de périmètre). Sa marge opérationnelle, déjà autour de 30 % en 2021, tutoie désormais les 40 % ! Mais Thomson Reuters veut encore accélérer. Lors de sa journée investisseurs, mi-mars, le groupe a dit viser notamment une accélération de sa croissance entre 6,5 % et 8 % par an tout en améliorant sa rentabilité. Selon les analystes, ces objectifs seraient même prudents.

Vague de l’IA

En poste depuis 2020, le PDG de Thomson Reuters, Steve Hasker a aussi à son actif une organisation devenue bien plus agile qu’auparavant : bascule des activités sur le cloud, renforcement des capacités d’ingénierie… En même temps, Thomson Reuters a dépensé 2,2 milliards depuis 2021 en acquisitions (SurePrep, Casetext, Pagero, etc.). Peu endetté, le groupe a même renforcé sa trésorerie.

Sa rentabilité mais aussi la vente au fil de l’eau de presque toutes ses actions dans LSEG ont permis de constituer un trésor de guerre de 8 milliards de dollars mobilisable pour des acquisitions ou des investissements. L’idée est de continuer à surfer sur une double vague : essor de l’IA et complexité croissante des cadres réglementaires dans lesquels opèrent les entreprises. Tout cela devrait faire augmenter la demande pour les produits de Thomson Reuters. Mais la tâche pourrait être moins aisée qu’il n’y paraît. Les analystes de JPMorgan préviennent : « la courbe d’adoption de l’IA générative reste incertaine chez la clientèle ».

Agence de presse

Quant à Reuters News, l’agence de presse historique du groupe, certains murmurent qu’elle n’est plus au coeur du modèle, mais le management s’en défend mordicus. Selon les accords stipulés au moment de vendre Refinitiv, pour utiliser les dépêches de l’agence, le nouveau propriétaire de Refinitiv doit lui payer 325 millions de dollars par an… jusqu’en 2048. Reuters News n’a pas les mêmes moyens que sa grande concurrente Bloomberg, mais elle reste rentable et bénéficie aussi d’accords avec les moteurs d’IA générative s’entraînant avec ses contenus. Même si Thomson Reuters ne donne de montant, ses accords sur l’IA lui donneraient 40-50 millions de dollars de revenus en plus cette année.

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