Crise. Les étrangers partent d’Haïti, la transition stagne et l’aide n’arrive pas

En Haïti, aujourd’hui, il y a “ceux qui partent et ceux qui patinent”, titre cet éditorial du quotidien Le Nouvelliste. Ceux qui partent sont les ressortissants étrangers évacués par leurs pays. Ceux qui patinent sont les responsables haïtiens chargés d’organiser une transition politique, qui est toujours dans les limbes.

On ne compte plus les pays qui ont décidé d’évacuer leurs ressortissants – qui sont pour la plupart binationaux – par hélicoptère, puisque l’aéroport international Toussaint-Louverture de Port-au-Prince est toujours fermé par mesure de sécurité, les gangs armés tentant de le prendre d’assaut malgré la résistance de la police.

Certains pays évacuent leurs ressortissants via la République dominicaine voisine, comme les États-Unis, depuis plus d’une semaine, ou le Canada, qui a affrété ses premiers hélicoptères le lundi 25 mars. Les Français souhaitant quitter le pays sont, eux, transfér