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Dans la Silicon Valley, la guerre fait rage pour recruter des talents dans l’IA

Écrit par le 6 avril 2024


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Depuis plus d’un an, la Silicon Valley s’est lancée dans la course à l’IA. L’argent pleut sur les start-up qui prétendent utiliser l’IA pour révolutionner la tech, tandis que les grands groupes s’efforcent de rester à la pointe de la recherche, en investissant plusieurs dizaines de milliards par an.

Dans cette bataille, tous les coups sont permis pour recruter les talents capables d’entraîner les modèles d’IA, ainsi que de les adapter aux besoins de l’entreprise et de ses clients. Très recherchés, des candidats n’hésitent pas à poser leurs critères avant de considérer une offre de recrutement.

10.000 GPU

« J’ai essayé de recruter un talent très expérimenté de Meta, et vous savez ce qu’il m’a dit ? » raconte Aravind Srinivas, le fondateur et le PDG de Perplexity, un moteur de recherche qui utilise l’IA générative pour répondre aux questions des utilisateurs. « Revenez me voir lorsque vous aurez 10.000 GPU H100. »

Il s’agit des puces graphiques de Nvidia, qui peuvent coûter jusqu’à 40.000 dollars pièce et qui sont utilisées pour entraîner les modèles d’IA. « Cela nous coûterait des milliards, et il faudrait attendre cinq à dix ans pour les obtenir de Nvidia », soupire le PDG, au micro du podcast « Invest like the Best ».

Marc Benioff, le patron de Salesforce, en a lui aussi fait l’expérience. En novembre, il a tenté de profiter du chaos qui régnait chez OpenAI – l’entreprise star de l’IA – pour tenter de débaucher des ingénieurs. « Ecoutez, j’adore Slack mais l’entreprise qui construit Tableau [un outil d’analyse de données, NDLR] ne va jamais bâtir l’intelligence artificielle générale », rétorque l’un d’eux sur le réseau social X.

Talents exceptionnels

Pour des entreprises plus établies, il est parfois plus simple d’acheter une jeune pousse plutôt que de tenter de convaincre des talents un par un. En juin, Databricks a préféré débourser 1,3 milliard de dollars pour racheter MosaicML, une jeune pousse spécialiste de l’IA générative, plutôt que de recruter leur propre équipe.

Cette acquisition montre que les ingénieurs qui disposent d’une vraie expertise de l’IA n’ont pas de prix, ou presque. Avant ce rachat, MosaicML était valorisée à 222 millions de dollars seulement. Databricks a accepté de payer six fois ce prix pour mettre la main sur des talents exceptionnels, explique Patrick Wendell, l’un des cofondateurs.

Une solution créative

Pour Microsoft, acquérir des jeunes pousses peut se révéler compliqué tant les autorités de la concurrence veillent. Le géant de la tech, qui a investi des milliards dans OpenAI, ne veut pas dépendre entièrement de la start-up. Pour mener ses propres équipes, il a fait le choix de débaucher deux des cofondateurs d’Inflection AI, une start-up spécialiste de l’IA générative, ainsi que la majeure partie de ses équipes.

L’entreprise de Satya Nadella a, en outre, accepté de payer à Inflection AI 650 millions de dollars, en échange de ses modèles d’IA, qui seront désormais disponibles sur sa plateforme de cloud. Cet accord permettra de rémunérer les investisseurs qui ont misé sur la start-up. Reste à savoir si les autorités de la concurrence, qui mènent déjà l’enquête sur les relations entre Microsoft et OpenAI, ne vont pas s’intéresser aussi à cette opération.

Des salaires qui s’envolent

Conséquence logique de ce marché déséquilibré, les salaires des spécialistes de l’IA grimpent très vite. Un ingénieur spécialiste de « machine learning », en Californie, peut espérer recevoir un salaire compris entre 130.000 et 240.000 dollars par an, selon Glassdoor. Mais ces sommes peuvent vite décoller pour les rares experts reconnus du secteur.

A Meta, les chercheurs spécialistes de l’IA sont généralement rémunérés entre un et deux millions de dollars par an, selon The Information, surtout s’ils ont été recrutés à l’extérieur. Chez OpenAI, ces rémunérations peuvent atteindre jusqu’à 5 à 10 millions de dollars par an, grâce à des actions dans l’entreprise.

De même, Google DeepMind mise sur des programmes spéciaux de distribution d’actions pour fidéliser ses talents les plus précieux. Ces derniers varient entre plusieurs centaines de milliers et… plusieurs millions par an, pour les plus chanceux.

« Merci, cher Mark »

Parfois, ces sommes folles ne suffisent pas à convaincre les candidats. Dans ce cas, une note personnalisée signée Mark Zuckerberg ou Sergey Brin, l’un des cofondateurs de Google, peut faire son effet. Michal Valko, un ingénieur qui a commencé à travailler chez Meta en mars à Paris, a tenu à remercier « Mark » pour son « implication très personnelle » dans son recrutement.

Meta avait mis en place une politique consistant à refuser de renégocier les salaires avec les ingénieurs qui menaçaient de partir chez des concurrents. Face à la bataille pour les talents dans l’IA, le géant de la tech a accepté de revoir des salaires à la hausse pour convaincre des ingénieurs talentueux de rester.

Chez Google DeepMind, l’un des cofondateurs du groupe californien a été jusqu’à téléphoner à un employé qui envisageait de partir chez OpenAI. Cette attention, ainsi qu’une hausse de salaire, a fini par le convaincre de convaincre de rester chez Google.

Cette bataille pour retenir à tout prix les talents dans l’IA est d’autant plus frappante que les entreprises de la tech continuent à licencier. Mais la promesse de revenus faramineux, ainsi que la pression de Wall Street, convainc grands groupes et start-up de mettre tous leurs moyens dans la bataille de l’IA générative.

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