En ce moment

Titre

Artiste

[qt-onairmini]

[qt-onairmini]


En Espagne, jours de congé contre migrants arrêtés : le marché proposé par un gradé de la police à ses hommes

Écrit par le 20 juin 2023


Un inspecteur chef de la brigade des étrangers espagnole de la ville basque d’Irun avait établi un barème de vacances supplémentaires en fonction du nombre de personnes interpellées. Eventée, la directive a été supprimée.
Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente.
Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr.
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/20/espagne-des-jours-de-conge-contre-des-migrants-arretes-le-marche-propose-a-ses-hommes-par-un-grade-de-la-police_6178411_3210.html

Des jours de congé supplémentaires contre des migrants attrapés. La ville basque d’Irun, frontalière de la France, a été secouée par la curieuse directive qu’avait rédigée un inspecteur chef de la police aux frontières espagnole pour ses subordonnés. Ce dispositif était pensé pour une cité de 60 000 habitants où transitent nombre de migrants, venus essentiellement d’Afrique, et qui tentent de passer en France via la ville jumelle d’Hendaye.

L’inspecteur chef de la brigade locale des étrangers et des frontières avait élaboré une échelle de récompenses pour ses agents, en fonction du nombre d’arrestations de migrants qu’ils réaliseraient. Cet officier avait imaginé des primes pour attraper les migrants. Etaient offerts à ses hommes des jours de congé selon un barème précis : deux jours si le policier avait participé à la recherche et à l’arrestation de migrants essayant de passer côté français, trois jours pour un migrant arrêté, quatre si plus de deux personnes étaient prises et cinq pour plus de dix sans papiers attrapés.

Ce système devait entrer en vigueur au 1er juillet. Mais cette échelle et son principe même ont été dénoncés par des agents eux-mêmes. Regroupant des fonctionnaires de la province de San Sebastian, le syndicat de policiers Jupol Gipuzkoa a détaillé ce barème sur les réseaux sociaux, déclenchant indignation et colère sur ce territoire et au-delà. Ainsi, le groupe de soutien aux migrants « Irungo Harrera Sarea » a dénoncé une « mesure incroyable » qui appelle des sanctions.