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Épinay-sur-Seine : les opposants au projet d’entrepôt géant préparent «la riposte»

Écrit par le 6 juin 2023


Le permis de construire du projet Green Dock, porté par la société Goodman sur les berges de Seine, sera déposé «au plus tard à la rentrée», indique l’entreprise. Un collectif organisait un pique-nique de protestation ce dimanche midi.

 Si l’esprit du projet ne change pas, nous serons toujours sur les rangs », prévient Claire. La secrétaire de l’association pour la protection des berges de Seine a participé, ce dimanche midi, à un pique-nique de protestation contre le projet de l’entrepôt géant Green Dock. La société Goodman prévoit de construire un bâtiment long de 600 m et haut de 35 m le long de la Seine, sur le port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

La mise en service de ce paquebot géant est annoncée pour 2025. Mais Goodman ne cesse de décaler le dépôt de son permis de construire. Il est désormais annoncé « pour cet été et au plus tard à la rentrée », nous précise l’entreprise ce dimanche.En attendant, les opposants disent « préparer la riposte », notamment par des actions militantes comme celle-ci. « On parle d’une grande muraille de Chine, estime Antoine, le président de l’association pour la protection des berges de Seine. La trace paysagère sera vraiment désastreuse, c’est le signe d’un port qui se développe dans une autarcie totale. »

Ce pique-nique de mobilisation se tenait en face du futur entrepôt, soit côté Seine-Saint-Denis, sur le chemin de halage d’Épinay-sur-Seine. Quelques solides bâtisses y surplombent le fleuve mais la végétation domine.

« Cet hiver, je suis venue filmer les colonies de cormorans, il y en avait peut-être 700, 800 »

« Dans le 93, il y a quelques zones précieuses comme celles-là, nous avons besoin de ces îlots de fraîcheur », implore Antoine. Selon lui, la réalisation de cet entrepôt plongerait dans l’ombre une grande partie de la nature, sans compter les répercussions négatives sur la zone Natura 2000 qui se trouve sur la pointe de L’Île-Saint-Denis, juste en face du projet.

« Quand j’ai découvert cet endroit il y a quinze ans, j’ai complètement craqué pour lui », se souvient Jeanne, qui habite la petite commune insulaire depuis vingt-trois ans et se définit comme « une citoyenne révoltée ». « Cet hiver, je suis venue filmer les colonies de cormorans, il y en avait peut-être 700, 800, décrit-elle. C’était magnifique. »

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La société Goodman précise « avoir mené un travail de concertation volontaire avec les riverains et les associations et publique sous l’égide de la mairie de Gennevilliers. Ce dialogue a fait l’objet d’une synthèse de contributions et d’une série d’évolutions apportées au projet. » Par exemple, la ferme urbaine, « dont les serres augmentaient la hauteur du projet », va être remplacée par des panneaux solaires et une centrale photovoltaïque.

Certains membres du collectif prévoient déjà d’attaquer le permis de construire quand il sera déposé. source: le parisien