Faut-il permettre l’euthanasie aux aînés “fatigués de vivre” ?

“Il existe déjà une réglementation sur l’euthanasie, qui est très stricte et fixée par la loi. Elle s’applique notamment à ceux qui connaissent une souffrance insupportable. Mais il faudrait y ajouter une forme plus souple, pour ceux qui ont la sensation d’être arrivés au terme de leur vie. Beaucoup de personnes âgées sont fatiguées de vivre. Pourquoi prolongerait-on une telle vie juste pour le principe ? Ces personnes ne le souhaitent pas, et, s’il faut parler budget, cela représente un coût pour l’État.”

Permettre une “euthanasie light” à destination de “ceux qui sont fatigués de vivre”, comme le résume Het Nieuwsblad : cette idée, exprimée par Luc Van Gorp dans une interview à ce journal populaire flamand le 8 avril, a fait grand bruit dans la presse et dans le monde politique belge. Et notamment, comme le souligne l’éditorial du journal, “parce qu’elle émane du président d’une organisation aux racines catholiques”, la Mutualité chrétienne – c’est-à-dire l’un des organismes (le plus gros) qui, en Belgique, permettent d’accéder à la fois au régime d’assurance obligatoire de sécurité sociale et à des assurances complémentaires.

“Ça me rend furieux. Voilà la société du jetable”, a ainsi réagi le président des démocrates-chrétiens flamands. Si aucun parti n’a soutenu les propos de Van Gorp, la VRT observe que les libéraux flamands y ont vu, eux, “un débat compliqué mais courageux”.

Association malheureuse

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