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Guerini-Vautrin : la politique à deux faces

Écrit par le 10 avril 2024


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Guerini électrise, Vautrin désamorce : les deux ministres sociaux du gouvernement Attal, profils modérés, sont aussi proches sur le papier qu’ils s’éloignent dans le moment. Stanislas Guerini (Fonction publique) dit des mots dans les médias qu’il évite en concertation : « Je veux qu’on lève le tabou du licenciement dans la fonction publique », lance-t-il dans « Le Parisien », même s’il ne veut toucher ni au statut ni à la garantie de l’emploi.

Catherine Vautrin (Travail, Santé) prend acte de l’ échec des négociations Unédic sans forcer la réforme de l’assurance-chômage. « Je reste prudente. Attendons que les partenaires sociaux nous donnent les éléments », dit-elle sur TF1. Ministre édredon après les propos offensifs de Gabriel Attal.

On pourrait voir là une déclinaison du fameux « en même temps » macroniste – « good cop-bad cop » au pays des ministres- si la fébrilité ambiante ne faisait plutôt penser à du tâtonnement. A la veille d’élections européennes bien mal parties, la dette et l’inévitable tour de vis budgétaire qui suivra rebattent toutes les cartes. Comment détourner les électeurs de ce débat « anxiogène » , pose Emmanuel Macron ? Par la réforme .

Assumer la controverse

… Ou à défaut par le « sentiment » de réforme, comme il en existe un sur l’insécurité. Sans majorité absolue à l’Assemblée et sans argent, les possibilités sont limitées : il faut donc donner à voir que cela bouge, et pour cela parler fort, utiliser les mots qui claquent, ne pas suivre les chemins balisés. C’est la méthode Attal. Restreindre les allocations-chômage même si la situation se dégrade, casser les rentes médicales en pleine période de concertation.

« Les médecins généralistes n’étaient pas contents ? Très bien, mais il nous faut assumer la controverse », théorise son entourage, « si on ne crée pas du clivage, personne dans le pays n’a l’impression qu’on avance ». Stanislas Guerini a compris la leçon : Gabriel Attal s’était au départ inquiété d’une réforme de la fonction publique mettant le feu aux poudres, il lui donne maintenant quitus pour faire du bruit. Il en fait.

Sauf que l’étincelle n’est jamais loin. La CGT dépose des préavis de grève dans la fonction publique pendant les JO, furieuse que le ministre « annonce tout et n’importe quoi dans les médias et pas devant les organisations syndicales ». Il ne faudrait pas que la réforme fasse tellement bien diversion qu’elle ne devienne à son tour problème dans une campagne électorale. Ce mercredi à l’Assemblée, Attal faisait presque du Vautrin. Tout doux. « Le service public est notre trésor national. Parler de mérite, c’est reconnaître le talent des fonctionnaires ».

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