Fraîcheur : pourquoi aurons-nous des températures de mars jusqu’à début mai

Un anticyclone puissant sur l’atlantique

La baisse brutale du thermomètre entamée ce 15 avril, après une première quinzaine de douceur record, est dû au basculement du flux de nord à nord-ouest, amenant une masse d’air polaire qui glisse sur une partie de l’Europe de l’Ouest, dont la France.

Cette situation est liée à un puissant anticyclone qui pousse au centre de l’océan Atlantique. Autour de l’anticyclone, le vent tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, provoquant le virement au secteur nord du vent.

Cet anticyclone massif n’est pas près de bouger de si tôt et devrait alors continuer à nous apporter un flux de nord frais pour la saison pour ces prochains jours. D’après nos prévisions, cette situation pourrait même durer jusqu’à début mai.

Une fraîcheur marquée et durable, digne de mars

Si l’on se fie à l’indicateur thermique national, celui-ci n’a cessé de jouer au yo-yo depuis plusieurs semaines, alternant entre températures dignes de l’été, et températures de saison ou légèrement en dessous.

Jusqu’à la fin du mois, les températures pourraient bien se situer en dessous des normales saisonnières (parfois jusqu’à -4°C). Les températures maximales se situeront autour de 12°C, soit un niveau de début mars / fin d’hiver.

Au-delà du ressenti froid avec le vent de nord-ouest et l’humidité, cette situation n’est pas une bonne nouvelle pour la végétation, qui est très en avance grâce aux nombreux coups de chalumeau depuis cet hiver. Le risque de gel est donc toujours à surveiller jusqu’en mai, d’autant que le temps devrait progressivement s’assécher d’ici à ce week-end. Ainsi, le ciel dégagé pourrait augmenter ce risque de gel et de ce fait de dégâts pour l’arboriculture.