Frontières. Après la Turquie et la Tunisie, l’Union européenne s’apprête à signer un accord migratoire avec l’Égypte

“Le printemps arrive, et pour les dirigeants de Bruxelles, ce n’est pas entièrement une bonne nouvelle”, observe De Standaard. Car l’Union européenne veut “éviter à tout prix” qu’une météo plus clémente ne s’accompagne d’une augmentation des flux migratoires, explique le quotidien belge. “Sa crainte est que les partis de droite dure, qui ont déjà le vent en poupe dans les sondages, n’obtiennent des résultats encore plus éclatants lors des élections européennes de juin en faisant de l’immigration le thème dominant de la campagne.”

Et c’est une des raisons pour lesquelles une délégation européenne s’est rendue au Caire ce 17 mars où elle doit signer avec le président Abdel Fattah Al-Sissi un accord prévoyant une aide de 7,4 milliards d’euros. “Officiellement”, cette enveloppe vise à soutenir une économie à la peine, poursuit le journal.

“Mais dans les faits, c’est d’immigration qu’il s’agit. Car l’Europe craint que les conflits aux frontières de l’Égypte, à Gaza et au Soudan, n’accroissent encore la pression migratoire.”

D’après le haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés, quelque 450 000 réfugiés soudanais se tro