IBM optimiste pour 2024, grâce à la ruée vers l’IA

En 2024, IBM compte bien capitaliser sur les progrès de l’IA. Le géant américain a annoncé ce mercredi prévoir une croissance de 4 % à 6 % de son chiffre d’affaires annuel, supérieure aux prévisions d’environ 3 % de Wall Street, et un flux de trésorerie disponible d’environ 12 milliards de dollars. Un signe de son optimisme quant à la demande pour ses logiciels et services dédiés à l’intelligence artificielle.

Ces dernières années, sous la direction du PDG Arvind Krishna, l’entreprise centenaire s’est réorganisée pour se concentrer sur deux grands métiers : la vente de logiciels (cloud, IA, quantique…) et le consulting. C’est pourquoi elle a cédé certaines parties de son activité dans l’infogérance (Kyndryl), la météo (The Weather Company) et la santé (Watson Health) , bien qu’elle garde un segment infrastructures et mainframes.

Toujours en pleine « cure de jouvence » pour tenter de dynamiser son profil, la société basée à Armonk (New York) a annoncé un nouveau plan de suppression de postes (inférieur à 10 %). Une annonce qui fait écho à celles récemment dévoilée par d’autres grandes entreprises américaines de la tech, notamment Google et Amazon.

Le directeur financier, James Kavanaugh, a précisé qu’IBM dépenserait probablement le même montant en restructuration que l’année dernière – 400 millions de dollars. – lorsqu’elle avait annoncé une réduction d’effectifs d’environ 3.900 emplois. Mais étant donné que l’entreprise prévoit en parallèle d’embaucher pour des postes davantage centrés sur l’IA, il se pourrait qu’elle termine l’année avec un effectif quasiment constant, d’après un porte-parole d’IBM. Le groupe comptait environ 288.000 salariés fin 2023.

De nouveaux clients dans l’IA

Sur l’intelligence artificielle, IBM a d’ailleurs introduit de nouveaux produits pour capitaliser sur l’intérêt croissant pour cette nouvelle technologie. Au dernier trimestre, le volume d’affaires lié à l’IA générative et WatsonX a quasiment doublé par rapport au trimestre précédent. Environ un tiers de cette somme provenait des logiciels, et le reste du conseil, selon le directeur financier, qui a précisé que la société venait de signer des accords liés à l’IA avec de nouveaux clients, dont l’allemand SAP.

Cela dit, IBM continue d’opérer dans un environnement économique « très volatil et incertain », a ajouté James Kavanaugh. Cela n’a pas empêché le groupe de générer un chiffre d’affaires supérieur aux estimations au quatrième trimestre, de 17,4 milliards de dollars (en hausse 4 %).

Sur l’année 2023, le géant de la tech a enregistré 61,9 milliards de dollars de revenus, en hausse de 2 %, avec un flux de trésorerie de 13,9 milliards de dollars, en hausse de 3,5 milliards de dollars. Ses revenus issus du logiciel, son segment le plus important, étaient en hausse de 5 %.