JO de Paris 2024 : Emmanuel Macron se veut rassurant sur la sécurité

Il y avait la guerre en Ukraine, qui dure depuis plus de deux ans, puis celle entre Israël et le Hamas à Gaza suite aux attentats du 7 octobre et qui est entrée dans son septième mois. L’attaque de l’Iran contre Israël le week-end dernier vient ajouter de nouvelles menaces et obscurcir le ciel à 100 jours du début des Jeux Olympiques à Paris.

Les Français ne cachent pas leur inquiétude, alors que la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, qui déroulera le long de la Seine, se veut d’ampleur et inédite. Dans un sondage Ipsos réalisé pour « La Tribune Dimanche », 33 % des personnes interrogées font part d’une « inquiétude » sur leur état d’esprit par rapport aux Jeux Olympiques (35 % évoquent une « indifférence »). Surtout, elles sont 47 % à douter de la « capacité de la France à assurer le bon déroulement des JO ». Seuls 55 % des personnes interrogées font confiance aux pouvoirs publics pour assurer la cérémonie d’ouverture, un pourcentage en baisse de 13 points par rapport à octobre 2023.

Cérémonie d’ouverture sur la Seine

Sur BFMTV et RMC ce lundi matin, Emmanuel Macron, qui s’exprimait depuis le Grand Palais, où auront lieu les épreuves olympiques et paralympiques d’escrime et de taekwondo, s’est employé à désamorcer cette inquiétude. Notamment celle relative à la cérémonie d’ouverture qui doit accueillir plus de 300.000 spectateurs le long de la Seine et se terminer au Trocadéro, où seront réunis tous les officiels. « On a anticipé, on met en place un périmètre de sécurité qui va être très large, où on va cribler tous les gens qui rentrent et qui sortent », a expliqué celui qui veut « montrer le plus beau visage de la France » avec cette cérémonie d’ouverture inédite qui, pour la première fois dans l’histoire des JO, ne se déroulera pas dans un stade.

Emmanuel Macron tient à ces JO qui marqueront une étape dans son second quinquennat et veut en faire une démonstration de la capacité de la France à organiser des événements d’ampleur sans anicroches, malgré, comme il l’a dit, un « monde en désordre ». Le chef de l’Etat joue gros. L’attentat survenu dans une salle de concert en Russie le 22 mars dernier est venu rappeler que la menace islamiste reste d’actualité, même s’il n’y a pas eu d’attentat majeur en France depuis plusieurs années. Le gouvernement a écarté à plusieurs reprises l’hypothèse d’une menace spécifique sur les JO, mais cela ne veut pas dire non plus qu’elle est nulle.

« es Jeux sont un des événements les plus attaqués, notamment du point de vue cyber. On a déjà été attaqués des milliers de fois sur nos plateformes, on le sera encore pendant les Jeux. On est prêt. Ce qui est sûr c’est que la France n’aura jamais sécurisé autant un événement », a assuré de son côté Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO.

Plan B et plan C

En mars dernier, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, avait détaillé le dispositif de sécurité . Celui-ci prévoit notamment la mobilisation de 30.000 membres des forces de l’ordre tout au long des JO, et plus le jour de la cérémonie d’ouverture, 27.000 personnes issues des sociétés de sécurité privée et les militaires du dispositif Sentinelle.

Ce lundi, Emmanuel Macron a évoqué pour la cérémonie d’ouverture un plan B – une cérémonie limitée au Trocadéro – et même un plan C – au Stade de France, en cas de forte menace terroriste. «On les prépare en parallèle » et« on fera une analyse en temps réel » des risques, a-t-il dit. Après l’attaque de l’Iran sur Israël, Gérald Darmanin a de son côté évoqué un renforcement des mesures de sécurité pour les synagogues et les écoles confessionnelles juives.

Le sujet des Jeux Olympiques et de leur sécurité va inexorablement monter au cours des prochaines semaines. La flamme olympique, qui sera allumée ce mardi 16 à Olympie, arrivera le 8 mai à Marseille après avoir traversé la Méditerranée et débutera un parcours long de 68 étapes qui l’amèneront le 26 juillet à Paris.