« La Machine à écrire et autres sources de tracas » : réparer les esprits

« La Machine à écrire et autres sources de tracas » vient clore un important triptyque documentaire que Nicolas Philibert consacre à la psychiatrie. « Sur l’Adamant » nous conduisait à bord d’une péniche, au pied de la gare d’Austerlitz, à Paris, lieu d’accueil et d’activités. « Averroès et Rosa Parks », explorait les arcades de l’hôpital Esquirol, dans le Val-de-Marne.

Ce troisième épisode suit des visites aux domiciles des malades. Les soignants se transforment en bricolos, réparant notamment un lecteur CD ou la machine à écrire qui donne son titre au projet.

A travers ces objets, ils réparent surtout les petites angoisses et grandes solitudes… Bric-à-brac, cavernes étonnantes, chaque appartement reflète et raconte son hôte. Et l’on s’aperçoit que de la musique à la peinture ou l’écriture, toutes ces personnes fragiles ne vivent que par l’art.

« La Machine à écrire et autres sources de tracas » est le plus court et le moins spectaculaire des trois opus de Philibert. Il est aussi, à sa modeste façon, le plus touchant.

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