Laure Manaudou est entrée de plein pied dans la légende du sport français aux Jeux Olympiques d’Athènes. En remportant le 400m nage libre, la nageuse de 17 ans offre en effet à la France sa première médaille d’or en natation depuis le sacre de Jean Boiteux à Helsinki en 1952. Deux autres médailles suivront, l’argent sur le 800m et le bronze sur le 100m dos. Une championne était née.

« Je suis quand même contente d’être là »

Mais deux ans plus tard, Laure Manaudou, qui a repris l’entraînement depuis plusieurs mois, annonce son grand retour à la compétition. Avec un objectif: briller aux Jeux de Londres. Ses performances aux championnats de France de Dunkerque, en mars 2012, sont prometteuses. A défaut du 400m, qu’elle a délaissé, elle obtient en effet les titres sur 50m, 100m et 200m dos avec deux records de France à la clé. Pour autant, la compagne de Frédérik Bousquet, devenue mère d’une petite Manon durant sa première retraite sportive, ne se fait guère d’illusions sur ses réelles chances de décrocher une médaille à Londres.

A Londres pourtant, la Française se rate totalement et ne passe même pas le cap des qualifications avec le 22e temps sur 100m dos et le 30e sur 200m dos. Laure Manaudou peut se consoler avec le titre décroché par son petit frère Florent sur le 50m nage libre et semble plutôt bien vivre cette nouvelle désillusion. « Je ne regrette pas d’avoir repris la natation et je ne vais pas cracher sur mes troisièmes Jeux même si les temps ne sont pas top. Je suis quand même contente d’être là », assure-t-elle.  Ses confessions sur son mal-être passé ou ses 20 kilos en trop touchent d’ailleurs les Français qui en font leur championne préférée.