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« Le continent africain est celui qui recèle le plus grand potentiel », affirme le patron de Canal+

Écrit par le 9 avril 2024


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Le groupe Canal+ a dévoilé lundi les conditions de son offre obligatoire sur l’opérateur sud-africain MultiChoice, à un prix de 125 rands par action, valorisant l’entreprise environ 2,7 milliards d’euros, selon Reuters. Une opération potentiellement historique pour Canal+, qui a fait de l’internationalisation son axe stratégique.

En quoi l’acquisition de MultiChoice serait stratégique pour Canal+ ?

Il faut faire des économies d’échelle. Nous faisons face à des acteurs qui vont peser 200 à 300 millions d’abonnés. Pour rivaliser avec ces géants américains, et potentiellement demain asiatiques, il faut investir massivement dans des contenus attractifs et dans la technologie, ce qui suppose une taille critique.

Même si Canal+ a trouvé de la croissance organique et continue à se déployer sur de nouveaux pays, comme récemment l’Autriche ou l’Ethiopie, il y a un enjeu de vitesse. Le meilleur moyen d’aller vite, c’est la croissance externe.

Pourquoi avoir choisi MultiChoice ?

Quand on regarde les acteurs qui ont su atteindre une taille importante et résister aux géants américains, MultiChoice est tout en haut de la liste. D’abord, parce qu’il est sur le continent africain, qui de notre point de vue recèle le plus grand potentiel de croissance en télévision payante, compte tenu de la croissance démographique, économique, du déploiement de l’électricité et de l’Internet haut débit, qui va accélérer la pénétration de la télévision.

Ensuite, Canal+ compte plus de 26 millions d’abonnés, MultiChoice 20 millions, ce qui les place ensemble parmi les plus grands acteurs mondiaux non américains. Nous sommes aussi parfaitement complémentaires sur le plan géographique, Canal+ étant présent dans 25 pays en Afrique francophone et MultiChoice dans une vingtaine de pays en Afrique anglophone. Pour nous, c’est de loin la combinaison la plus attractive sur le marché.

Dans la stratégie d’internationalisation du groupe Canal+, c’est donc un vrai changement d’échelle, sachant que nous avons deux autres développements en cours, l’un autour de la plateforme hongkongaise Viu, présente en Asie et au Moyen-Orient et dont nous avons la possibilité de prendre un jour le contrôle, et l’autre, plus incertain, autour de la plateforme scandinave Viaplay.

Le revenu par abonné chez MultiChoice est-il suffisant ?

Nous ne communiquons pas sur le revenu moyen par abonné mais il est important, à des niveaux supérieurs à ce que Netflix peut faire en Occident. Par ailleurs, la croissance économique nous réserve du potentiel. Enfin, les résultats opérationnels dégagés par MultiChoice prouvent leur capacité à extraire de la valeur des territoires où ils opèrent.

Est-ce aussi une manière d’investir dans des productions africaines ?

C’est une des principales valeurs du nouvel ensemble. Sur le marché, aujourd’hui, tout le monde est à l’affût des nouvelles histoires, au vu du volume considérable de production de séries et de films, même s’il s’est stabilisé voire a un peu baissé. Le continent le plus sous-exploité aujourd’hui en termes de production, c’est l’Afrique.

Les histoires sont incroyables, il y a des talents très établis et à découvrir. Ce qui a manqué, ce sont notamment les ressources financières pour produire des séries et des films aux standards mondiaux, afin de les faire rayonner. Cette combinaison permettra d’investir davantage localement dans des productions aux meilleurs standards, comme la série « Spinners », que nous avons produite avec MultiChoice.

Comment cette opération s’inscrit-elle dans le projet de scission de Vivendi, qui prévoit une cotation indépendante de Canal+ ?

La scission de Vivendi est un projet, encore à l’étude. Ce n’est pas la potentielle cotation de Canal+ qui nous pousse à faire cette opération, que nous avons l’intention de conduire à son terme quelle que soit l’issue du projet de scission.

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