Marrakech dépassée par la reprise massive du tourisme

Le week-end du 12 au 14 avril a été particulièrement mouvementé à l’aéroport de Marrakech, qui a vu déferler des hordes de touristes, relate le site de l’hebdomadaire marocain TelQuel.

Les images relayées par les réseaux sociaux et les médias montrent l’aéroport international de Marrakech complètement bondé. Des touristes et des résidents ont dû attendre jusqu’à trois heures pour pouvoir terminer les procédures d’usage relatives à l’entrée sur le territoire.

“C’était l’enfer ! Je revenais de Bordeaux vendredi dernier, j’ai attendu deux heures et demie dans une file interminable pour pouvoir passer le contrôle de la police et sortir de l’aéroport”, a raconté à TelQuel une résidente au Maroc.

Une croissance de 23 % pour 2024

Selon un responsable de l’Office national des aéroports (Onda), la fréquentation de l’aéroport de Marrakech a augmenté de 22 % au premier trimestre de l’année 2024 par rapport à la même période en 2023. “Aujourd’hui, nous nous attendons à terminer l’année 2024 avec 23 % de croissance par rapport à 2023. Tout cela a mis à rude épreuve l’infrastructure aéroportuaire”, a-t-il déclaré.

Le Maroc, et Marrakech en particulier, semble s’être très vite relevé de la crise du Covid-19 et se porte désormais très bien. En 2022 déjà, 11 millions de touristes avaient visité le pays, ce qui représente 84 % du niveau de 2019. Bien au-dessus de la moyenne mondiale, qui s’établissait à 63 %.

Si certains attribuent cette affluence record aux week-ends de Pâques en Europe et de l’Aïd (la fin du ramadan) pour les Marocains, cela n’expliquerait pas tout, estime TelQuel. Des professionnels imputent le succès de Marrakech à “l’excellent travail fait par l’Office national marocain du tourisme (ONMT) durant les six derniers mois pour la promotion de la destination Maroc”.

“Victime de son succès”, Marrakech devra relever le défi d’une mise à niveau de son infrastructure aéroportuaire pour être capable d’absorber une croissance annuelle du trafic de 13 % sur la période 2024-2030. Une source de l’Onda affirme que l’institution travaille sur une augmentation de la capacité d’accueil de ses aéroports et sur une plus grande digitalisation des services qui permettraient “d’accélérer le traitement des passagers”.