En ce moment

Titre

Artiste

[qt-onairmini]

[qt-onairmini]


Météo très pluvieuse : un véritable casse-tête pour les agriculteurs

Écrit par le 9 avril 2024


[ad_1]

Une pluviométrie très abondante ces dernières semaines

La majeure partie de nos plaines et plateaux agricoles ont subi des précipitations très abondantes depuis le début du mois de mars. Si l’on excepte la plaine du Roussillon, la pluviométrie a été excédentaire partout avec des cumuls de pluie parfois très abondants. A Bordeaux, il est tombé 164 mm de pluie pour une moyenne de 64 mm soit un excédent de +158%. Dans le centre-est, la pluviométrie est également très excédentaire avec 165 mm de pluie à Nevers pour une normale de 53 mm. A Lyon, il a plu presque 3 fois plus qu’un mois de mars habituel avec 138 mm au lieu de 49 mm. Le Bassin parisien n’est pas épargné avec 86 mm à Paris pour une normale de 45 mm. Dans le sud-est, des records de pluviométrie ont été battus entre l’est du Languedoc et la région PACA. Avec 250 mm à Nîmes pour une normale de 45 mm, jamais, il n’avait autant plu sur cette ville en mars. Même constat en Provence avec 223 mm enregistré à Tarascon dans les Bouches-du-Rhône, soit 6 fois plus de pluie que la normale.

Des sols gorgés d’eau qui n’arrivent pas à s’assainir

En ce début de mois d’avril, les sols sont saturés en humidité sur de très nombreuses régions suite aux pluies à répétition et à l’absence de périodes de temps sec et ensoleillé durables.



Anomalie du volume d’eau dans les terres, début avril 2024 © La Chaîne Météo

Dans certaines régions, les sols ne peuvent plus absorber la moindre précipitation, si bien que des mares se forment dans les champs. En lien avec les crues de certains cours d’eau, des débordements se sont produits dans certaines parcelles cultivées. Si certaines cultures peuvent rester quelques jours les pieds dans l’eau, une exposition prolongée entraîne des pertes de rendements significatifs en réduisant la disponibilité de l’oxygène aux racines des plantes. Cela peut entraîner la pourriture des plantes et une diminution de la qualité des cultures. Une trop forte humidité crée un environnement favorisant le développement de maladies qui affaiblissent les cultures et réduisent les rendements.



© La Chaîne Météo

Des semis de printemps qui ne peuvent pas se faire en temps et en heure

Avec la persistance du temps perturbé et humide, les semis de printemps sont retardés dans de nombreuses régions, ce qui n’est pas sans poser de problèmes aux agriculteurs. Selon Arnaud Pamart, agriculteur en Seine-et-Marne, les semis d’orge de printemps doivent se faire entre le 10 février et le 15 mars pour bénéficier de bonnes conditions de développement d’ici la récolte au mois de juillet. L’extrême limite pour pouvoir semer l’orge de printemps se situe au 15 avril, à condition d’avoir de bonnes conditions météo dans les semaines qui suivent le semis. Dans certaines terres trop humides du nord de la France, les agriculteurs ont dû renoncer à semer les orges. Ils doivent trouver une culture de substitution comme la betterave ou le maïs qui sont des plantes qui peuvent être semer plus tardivement.

Dans les grandes plaines du Bassin parisien et du Nord de la France, seuls 10 à 20% des cultures de betteraves sucrières ont pu être semées. La période de semis qui s’étend du 15 mars au 15 avril correspond cette année à une période extrêmement pluvieuse qui ne permet pas de faire les semis dans de bonnes conditions. Selon Arnaud Pamart, la suite du mois d’avril sera décisive pour espérer in extrémis pouvoir semer les betteraves. Il espère une amélioration météo durable pour que ses cultures ne subissent pas trop de pertes de rendements lors de la récolte à l’automne. Restent des cultures comme les pommes de terres ou le maïs qui peuvent attendre encore un peu pour être plantées mais qui demandent, elles aussi, une période de temps sec suffisamment longue pour pouvoir être semer dans de bonnes conditions.

Des élevages confinés en attendant le beau temps

Dans certaines régions d’élevage, les épisodes pluvieux à répétition rendent les sols trop meubles pour que les bêtes puissent pâturer. Si l’humidité et la douceur sont propices à une bonne pousse des prairies, les animaux sont souvent contraints de rester à l’abri. Les éleveurs doivent continuer à leur apporter du foin, ce qui peut poser des difficultés pour certains qui n’ont pas prévu de stock de fourrage suffisant. Certains éleveurs avaient d’ailleurs déjà amputé leur stock en début d’automne dernier suite à un été très sec, se prolongeant jusqu’au début du mois d’octobre.

Si les conditions anticycloniques devraient s’installer en fin de semaine en France, l’amélioration du temps ne sera malheureusement pas durable. Un temps à nouveau plus perturbé devrait se mettre en place en début de semaine prochaine avec des précipitations sur une grande partie du pays.

[ad_2]

Source link


Les opinions du lecteur

Laisser un commentaire