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Ni condamnation, ni déclaration à l’ONU après les frappes iraniennes sur Israël

Écrit par le 15 avril 2024


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“Preuve de la grande inquiétude internationale d’une extension du conflit, est la multitude de rendez-vous d’urgence que l’attaque a provoquée”, résume dimanche El País, quelques heures après les frappes iraniennes – interceptées à 99 % – sur Israël. L’État hébreu a par exemple demandé la tenue dimanche après-midi d’une session spéciale du conseil de sécurité des Nations unies après l’attaque iranienne sur son sol.

“Il s’agit d’un des rares endroits où les adversaires engagés dans un conflit peuvent se retrouver face à face, assis dans la même pièce”, souligne le New York Times. Gilad Erdan, l’ambassadeur israélien, cité par le Washington Post, a estimé que Téhéran “avait franchi toutes les lignes rouges” et que son pays se réservait “le droit à des représailles”. À ses yeux, “le régime islamique d’aujourd’hui n’est pas différent du Troisième Reich et Khamenei n’est pas différent d’Adolf Hitler”. Il a demandé que les Gardiens de la révolution soient désignés comme “organisation terroriste”.

Pour son homologue iranien, Amir Saeid Iravani, relevait “du droit inhérent à l’autodéfense”, en riposte aux frappes contre un consulat en Syrie. NBC News rapporte également les propos de l’ambassadeur russe, critique de l’hypocrisie et le double standard des puissances occidentales qui n’avaient pas cherché à condamner Israël après ses frappes en Syrie du 1er avril. Il a mis en cause la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, coupables de “fermer les yeux face à la réalité et de passer outre les raisons ayant conduit à la situation actuelle”.

“Israël espérait certainement une condamnation mais il n’y aura pas de déclaration du conseil de sécurité”, commente Al-Jazeera. “Le conseil fonctionne à l’unanimité et clairement, il n’y avait de consensus sur ce sujet”, poursuit la chaîne, notant tout de même une “sorte d’unanimité… des opinions appelant à éviter l’escalade”.

Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a adopté un ton alarmiste. “Le Moyen-Orient est au bord du précipice”, a-t-il prévenu. “Ni la région ni le monde ne peuvent se permettre plus de guerre. C’est le moment du désamorçage et de la désescalade”

L’Otan, réclamant de la “modération”, et le Pape lançant un “appel sincère à l’arrêt de toute action qui pourrait alimenter une spirale de violence”, ont eu des déclarations dans le même esprit alors que les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne vont échanger sur le sujet mardi, à la requête de Josep Borrell.

Que va faire Israël ?

Le G7 n’a pas attendu avec une réunion virtuelle dès dimanche. Sky News explique que le Royaume-Uni, comme “l’essentiel du G7”, a “un message en deux parties” : d’abord, assurer Israël de son soutien mais aussi faire comprendre sa crainte d’entrer dans “une spirale hors de contrôle”, en fonction de ce que décide l’État hébreu. “Ils regardent tous nerveusement à ce qu’Israël va faire”, résume la chaîne. Le meilleur scénario serait que le pays frappe la Syrie ou le Yémen. Le pire serait qu’il s’attaque aux infrastructures nucléaires iraniennes.

Les Américains ont forcément un rôle à jouer, compte tenu de leur influence sur leur allié. La Stampa évoque “la longue nuit de Joe et Bibi” qui ont discuté de la suite des opérations après l’attaque. Axios affirme que Joe Biden a demandé à Benyamin Nétanyahou de “profiter de sa victoire” en le prévenant que les États-Unis ne participeraient et ne soutiendraient pas une offensive contre l’Iran. “Nétanyahou a dit qu’il comprenait”, raconte la source du site d’informations.

Le message à destination d’Israël, que Politico a reformulé “ne faites pas quelque chose que vous regretterez”, a été transmis aux Américains par John Kirby, le porte-parole du conseil de sécurité nationale, qui a multiplié les passages dans les émissions politiques du dimanche à la télévision.

Times of Israel rapporte que le gouvernement israélien penche pour des représailles mais n’a pas encore déterminé quand et dans quelles proportions. Une réunion de plus de trois heures s’est conclue sans décision claire.

Une tribune publiée dans le Jerusalem Post invite en tout cas à ne pas se satisfaire du succès de la nuit de samedi à dimanche. “Le problème, c’est que, qu’importe la qualité d’une défense, ce n’est pas assez pour remporter la victoire”, écrit l’auteur. C’est ce qu’a montré le 7 octobre, dit-il. Les mesures en place “protègent peut-être les habitants des roquettes de Gaza mais elles ne garantissent pas leur sécurité”. D’où le fait que le pays ne “peut pas laisser l’Iran tirer la leçon qu’une attaque de centaines de drones et missiles est tolérée parce qu’ils ont été stoppés […]. Sinon, ce ne sera qu’une question de temps avant la prochaine attaque de l’Iran et la prochaine et la prochaine. Il faut empêcher l’Iran de devenir Gaza ou le Liban, où Israël a accepté depuis des années une intolérable réalité”.

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